«La Prairie est prenable», affirme Gilles Duceppe
De passage à La Prairie lundi pour rencontrer les militants bloquistes, le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe a affirmé que la circonscription était «absolument prenable» lors des prochaines élections.
«Nous avons eu un accueil chaleureux de la part des gens aujourd’hui», a indiqué M. Duceppe au Reflet.
Il a tenu à souligner l’expérience politique du représentant dans la circonscription, Christian Picard.
«Nous avons un excellent candidat. J’ai beaucoup aimé sa performance au débat de la télévision Rive-Sud de la semaine passée, c’est une personne solide. Il connaît bien les dossiers de la région», a-t-il mentionné.
Selon Christian Picard, le vent a tourné en faveur du Bloc québécois depuis le débat électoral en français de jeudi.
«Les gens me parlent beaucoup de la performance de M. Duceppe au débat, car ils étaient impressionnés. J’en profite et c’est pour cela que je suis beaucoup sur le terrain présentement», a-t-il affirmé.
Pas de péage au pont Champlain
Dossier prioritaire pour les citoyens de La Prairie, l’avenir du pont Champlain fait également partie des plans du Bloc québécois, selon M. Duceppe.
«Nous sommes contre le péage, a-t-il indiqué. Stephen Harper estime que le pont Champlain est à l’avantage de tous les Canadiens. Si cela est le cas, comment se fait-il que seuls les Québécois vont payer?»
Le chef du Bloc québécois considère que le Québec n’a pas à débourser pour une voie dont l’argent amassé ne lui servirait pas.
«Si le pont est plus cher, c’est parce qu’il est plus élevé et s’il est plus élevé, c’est pour la Voie maritime du Saint-Laurent. L’argent va à Ottawa pour l’utilisation de la Voie maritime et non au Québec. Pourquoi paierait-on pour quelque chose qui sert tous les Canadiens alors que les profits vont à Ottawa?» a-t-il questionné.
Aux nombreuses jeunes familles de la région, Gilles Duceppe propose que les prestations pour garde d’enfants ne soient plus imposables. Il aimerait également créer de nouveaux emplois.
«Nous demandons l’électrification des transports et cela donnerait des emplois, a-t-il mentionné. C’est un créneau intéressant pour les jeunes familles.»
La souveraineté dans les débats
La souveraineté du Québec demeure au coeur du combat politique de M. Duceppe.
«Quand j’ai entendu les autres chefs durant le débat dire que la souveraineté était dépassée, je me suis dit qu’ils devraient en parler à l’Espagne, à propos du vote catalan, a-t-il expliqué en lien avec la victoire des indépendantistes en Catalogne dimanche. Durant un débat en anglais auquel je n’étais pas invité, ils ont débattu de la question de la souveraineté pendant 30 minutes. Ce n’est pas important, mais ils en parlent.»
À sa 7e campagne électorale en tant que chef, M. Duceppe ne constate pas de différence majeure avec les précédentes, mise à part la longueur de l’actuelle campagne.
«Nous faisons face aux mêmes défis démocratiques qui consistent à convaincre les Québécois et Québécoises de voter pour des gens qui vont se tenir debout pour le Québec», a-t-il dit.