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La région du Roussillon compte 385 bâtiments à risque très élevé

le dimanche 19 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 19 mars 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Les pompiers de la région doivent composer avec 385 bâtiments à risque très élevé.

Ce chiffre peut sembler impressionnant, mais n’est pas anormal lorsqu’on définit cette catégorie.

«Quand on parle de bâtiments à risque très élevé, on fait référence aux résidences pour personnes âgées, aux hôpitaux, aux écoles, aux garderies et aux entreprises qui traitent avec des matières dangereuses. C’est la même désignation qui est appliquée partout dans les villes», explique le directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de La Prairie, Sylvain Dufresne.

Ce dernier a sous sa juridiction le Service d'incendie de Saint-Philippe – Saint-Mathieu.

Les édifices des municipalités (aréna, bibliothèque, etc.) et du gouvernement figurent aussi dans cette catégorie.

Durant leur intervention dans les bâtiments à risque très élevé, les pompiers doivent tenir compte de la mobilité des personnes qui occupent les lieux. Faire évacuer une école secondaire versus un centre pour aînés en perte d’autonomie ne nécessite pas la même approche.

Préparation et inspection

Le Service de sécurité incendie de la Ville de La Prairie, tout comme les autres services d’incendie environnants, met annuellement à jour ses plans d’intervention concernant cette catégorie d'édifices.

«Pour les compagnies et entreprises, on dresse un inventaire des produits qui s’y trouvent. Par exemple, si elles utilisent des matières dangereuses», poursuit Sylvain Dufresne.

À Candiac, les employés de la Division prévention les Berges de Roussillon du Service de sécurité incendie Candiac – Delson mènent de façon périodique des inspections.

«Les visites s’effectuent auprès des citoyens corporatifs, industriels et résidentiels afin d’évaluer la conformité des bâtiments dans le but de prévenir des incendies ou tout autre danger», indique la directrice des communications à la Ville de Candiac, Jacinthe Lauzon.

Plusieurs critères comme la solidité du bâtiment, son état, son entretien, sa ventilation, son système de chauffage, son alimentation en électricité, l’enneigement des issues en hiver, la facilité d’évacuer le bâtiment et autres sont scrutés attentivement.

Pour toute nouvelle construction, le service d’urbanisme avise le service d’incendie. Idem pour les changements d’usage du bâtiment et de propriétaires.

 

Édifices vacants

Les services d’incendie apportent aussi une attention aux édifices inoccupés qu'on retrouve dans deux classes: vacant et vacants – dangereux.

«Dans un bâtiment vacant, les murs sont souvent dégarnis, des rénovations sont commencées, mais pas terminées. Dans ces conditions, s’il devait y avoir un feu, celui-ci progresserait plus rapidement, et le risque d’effondrement sera plus rapide», indique M. Dufresne.

«Un bâtiment vacant devient dangereux, poursuit-il, parce qu’on ne le chauffe plus. Les gicleurs vont être fermés. L’humidité va prendre dans la structure la fragilisant. C’est pour ça qu’on les surveille de façon assidue. Chaque année on a fait un relevé», poursuit-il.

Les pompiers disposent du pouvoir d’exiger des travaux correctifs. En ultime recours, une Ville peut s’adresser aux tribunaux pour demander la démolition du bâtiment.

 

Quatre catégories de risques :

- Faible

- Moyen

- Élevé

- Très élevé