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COVID-19

La Santé publique de la Montérégie croit au Défi 28 jours

le mardi 29 septembre 2020
Modifié à 16 h 20 min le 29 septembre 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La Directrice de la santé publique de la Montérégie, Dre Julie Loslier, est d’avis que le Défi 28 jours demandé par le gouvernement pourrait permettre de réduire la transmission de la COVID. «Je crois que ça peut certainement améliorer, indique-t-elle. Créer un effet rapide peut inverser une tendance j’en suis convaincu. Si on diminue nos contacts de 20 à 3 contactas, ça fait une différence dans la transmission. »
Pour elle, il ne faut pas voir les mesures comme de punitions mais comme un levier supplémentaire pour limiter les impacts de la maladie.
En septembre, surtout dans les deux dernières semaines, le Montérégie a vu le nombre de cas positifs augmenter sur son territoire. Dre Loslier a indiqué qu’aucune région n’était épargnée et que les cas étaient de plus en plus complexes. «La complexité, je l’attribue au fait que les gens ont plus de contact, que ce soit au travail, à l’école, dans les restaurants ou les bars, souligne-t-elle. Chaque enquête épidémiologique est beaucoup plus longue qu’auparavant où les contacts étaient limités. » La hausse est rapide et inquiète la Direction de la santé publique de la Montérégie. Le nombre d’hospitalisation augmente. Les différents hébergements pour aînés recommencent à subir les affres de la COVID. La transmission se veut plus communautaire et frappe davantage les jeunes. Le premier ministre François Legault les a d’ailleurs ciblés dans son point de presse aujourd’hui. La CMM et le reste de la Montérégie La Montérégie a franchi le cap des 10 000 cas il y a quelques jours. On noterait 65 éclosions dans ce territoire en ce moment. Les directives annoncées vendredi et renforcées lundi ont découpé la Montérégie en deux; la Communauté métropolitaine de Montréal et le reste de la Montérégie. «L’agglomération de Longueuil demeure, avec 40 % des cas, la région la plus touchée, indique-t-elle. On remarque par ailleurs que dans la CMM, le nombre de cas est plus élevé qu’ailleurs en Montérégie. La situation est inégale dans les taux d’infection. » Les deux zones identifiées ont cependant des mesures différentes. La CMM a un niveau d’alerte maximale avec des restrictions plus serrées. Tandis que le reste de la Montérégie est dans le pallier alerte. Le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, n’a pas digéré la décision puisqu’il y a plus de cas à Valleyfield que dans sa ville. La Directrice de la santé publique de la Montérégie a rappelé qu’il n’y avait pas de «coupure parfaite». Que si la décision avait été prise selon les taux de transmission, avec de plus petits territoires, il serait impossible d’obtenir une stabilité. À la lueur des indicateurs qu’elle a sous la main, Dre Julie Loslier ne prévoit pas que la Montérégie atteindra le pallier rouge dans les jours à venir. Un effort de communication L’école Gérard-Filion de Longueuil a dû fermer ses portes pour deux semaines puisque 33 personnes ont été déclarés positifs à la COVID. Pour Dre Loslier, cette situation ne justifie pas le port du masque pour tous en classe. Les déplacements à l’extérieur de l’école devront être surveillés étroitement. Afin que les mesures de distanciation soient respectées. «On n’a pas de surveillance scolaire jusqu’aux restaurants le midi, a-t-elle lancé. L’effort de communication pour amener les jeunes à collaborer est crucial. » Dans la région, le tiers des nouveaux cas est relié à la fréquentation scolaire.