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L’abattage de frênes malades se poursuivra au parc André-J.-Côté

le mardi 26 avril 2022
Modifié à 0 h 00 min le 27 avril 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La Municipalité a dû prendre «des mesures plus sévères» dans sa course contre l’agrile du frêne. (Photo: Le Reflet - Hélène Gingras)

Les citoyens qui fréquentent le parc André-J.-Côté à Candiac ont pu remarquer le changement draconien du décor alors que des centaines de frênes infectés par l’agrile ont été abattus, lors de l’été et de l’automne 2021. L’opération continuera dans les prochains mois. 

Jacinthe Lauzon, directrice des communications à la Municipalité, révèle qu’au total, 300 frênes ont été ou seront coupés. Sur l’ensemble du territoire, on parle d’environ 2 000 arbres. Sur l'avenue Adams notamment, une quarantaine d’arbres ont été abattus. Les parcs Fernand-Seguin et de Picardie sont aussi visés par l’opération cet été. 

Mme Lauzon indique qu’un programme triennal d’immobilisation (PTI) de 2,25 M$ a été adopté afin de poursuivre le remplacement d’arbres, comprenant les abattages à compléter, de 2022 à 2024. 

«La Ville ne ménagera aucun effort dans les prochaines années dans sa lutte contre l’agrile du frêne et poursuivra ses actions visant à préserver sa forêt urbaine en santé», ajoute-t-elle. 

Le Reflet a demandé à combien s’élèvent les coûts liés à l’agrile du frêne dans les dernières années, sans obtenir de réponse.

Depuis 2014

Mme Lauzon fait savoir que la Municipalité a posé des actions afin de lutter contre l’insecte infectant les arbres dans les dernières années. En 2014 notamment, 217 frênes ont été traités au TreeAzin, un biopesticide. Deux ans plus tard, un autre traitement a été administré. De plus, en 2017, Candiac a participé à un projet d’études sur une nouvelle méthode écologique afin de lutter contre l’agrile. 

«L’objectif du protocole de recherche était l’homologation du fraxiprotec, ainsi que la création d’un nouveau dispositif d’autodissémination. Cette méthode de lutte a pour but de contaminer les agriles adultes à l’aide d’un piège entonnoir à l’intérieur duquel se trouve une pochette inoculée par le champignon Beauveria bassiana (fraxiprotec)», détaille Mme Lauzon. 

Concrètement, des pièges ont été installés, dont au parc André-J.-Côté. Néanmoins, 35 à 45% des agriles capturés étaient recouverts de spores de champignons, explique-t-elle. D’autres, à plus de 300 mètres des pièges, ont également été infectés, menant à la conclusion que le fraxiprotec pouvait contaminer l’insecte sur un plus gros rayon.

Ces tentatives ont donc échouées. 

«Depuis 2014 que la Ville sensibilise sur une base régulière la population à la lutte contre l’agrile du frêne, que ce soit par des conférences, des accroche-portes, des dépliants, des brèves dans ses publications imprimées, de l’affichage sur les sites», fait remarquer Mme Lauzon. 

Elle pointe également qu’en 2020, un panneau a été installé au parc André-J.-Côté afin d’aviser les citoyens que l’opération d’abattage aurait lieu. 

Selon la Municipalité, «nul doute que les Candiacois comprennent la situation. Preuve étant, nous avons reçu très peu de commentaires à cet égard».

Abattage des frênes en chiffres
Le maire Normand Dyotte a dressé un portrait de la situation lors de la présentation du budget 2022, en décembre.
-900 frênes abattus, dont 375 devant les résidences;
-250 frênes remplacés devant les résidences;
-800 frênes au total infectés par l’agrile devant les résidences;
-600 frênes au total infectés par l’agrile dans les parcs.