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Le Musée d’archéologie dévoile son exposition temporaire Roussillon, récits d’une région

le mercredi 16 octobre 2019
Modifié à 9 h 47 min le 17 octobre 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Le Musée d’archéologie de Roussillon clôt de belle façon les célébrations entourant son 5e anniversaire alors qu’il dévoile sa nouvelle exposition temporaire Roussillon, récits d’une région. Celle-ci célèbre la riche histoire et le potentiel archéologique de la région. Entièrement créée par le Musée, l’exposition fait découvrir aux visiteurs une centaine d’artefacts inédits sélectionnés parmi les 200 000 objets de la collection du Musée. Ceux-ci racontent l’histoire de la MRC de Roussillon, où ils ont tous vu le jour. «Nous les avons sélectionnés parce qu’ils racontaient des récits, qu’ils étaient intéressants pour leur histoire, explique Gabrielle Fleurant, responsable du service à la clientèle, des programmes et de l’éducation au Musée. Ça parle aussi des gens qui y vivaient auparavant.» L’objectif, raconte-t-elle, est également de célébrer «tout le travail de recherche qui a été fait dans la réserve par le Musée pour contribuer à l’avancement des connaissances sur le passé du territoire de Roussillon.» https://www.dailymotion.com/video/x7mrsr2 La riche histoire des 11 municipalités L’exposition est divisée en cinq sections. L’une d’elles, Une cohabitation improbable, présente La Prairie à l’époque «où cohabitaient des bars, des brasseries, des hôtels, mais aussi des écoles et des églises, raconte Mme Fleurant. C’était très vivant. La nuit, les bars étaient pleins et, le jour, il y avait de bons citoyens catholiques qui allaient à l’église.» Une autre section transporte le visiteur dans L’héritage des Sœurs Grises, qui ont vécu à l’Île Saint-Bernard pendant 249 ans. «Elles sont parties il n’y a pas si longtemps, et elles ont laissé un héritage. C’est une section qui leur rend honneur», dit l’employée. On tombe par la suite au cœur du Village disparu, qui raconte l’histoire de la Ville de Sainte-Catherine avant la construction de la Voie maritime du Saint-Laurent. «Il y a encore plein de vestiges en sol de cette époque», révèle-t-elle. Le visiteur découvre également Le potentiel archéologique des cœurs villageois, où sont présentés les noyaux patrimoniaux des différentes municipalités de Roussillon. «C’est l’endroit qui a marqué la naissance de la municipalité, explique Mme Fleurant. Souvent, c’est là où il y a l’église. Il y a des objets et photographies dans notre collection qui témoignent de ces noyaux. Ce sont des secteurs historiques qui présentent un fort potentiel archéologique. Ce sont des endroits qui méritent d’être connus et protégés, mais qui ne le sont pas toujours.» La dernière partie, Le Musée, un acteur central, présente trois capsules vidéo abordant le rôle central du Musée dans la préservation du patrimoine archéologique régional. L’exposition Roussillon, récits d’une région prend fin le 24 mai 2020. Trois artefacts que l’on retrouve dans l’exposition

  • Dans la section Le potentiel archéologique des cœurs villageois, on retrouve une petite cuiller «qui a été retrouvée à côté de la Maison LePailleur, à Châteauguay, et sur laquelle le mot Ritz-Carlton a été gravé. Le mystère reste à savoir de quelle façon elle s’est rendue à Châteauguay.»
  • Dans la section Une cohabitation improbable, on retrouve une assiette «qui a été utilisée à la fois pour son côté utilitaire décoratif et éducatif. Elle était probablement utilisée par le personnel des hôtels pour faire le service aux jeunes enfants. Elle a été retrouvée sur le site d’un ancien hôtel à La Prairie.»
  • Dans la section Village disparu, on retrouve une meule qui a été retrouvée sur le site du Récréoparc. «Elle appartenait probablement au Moulin des Jésuites. C’est encore un petit mystère; on ne connait pas encore exactement l’emplacement du moulin.»­