Faits divers

Le pêcheur qui a dérivé sur le fleuve Saint-Laurent témoigne

le vendredi 22 mars 2019
Modifié à 15 h 14 min le 22 mars 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Luc Rousseau a une «vraie bonne histoire de pêche» à raconter, dit-il. L’homme n’a pas attrapé de poissons cette journée où il a dérivé sur une banquise qui a cédé sous ses pieds à Sainte-Catherine, mais il s’en souviendra longtemps. L’homme de 60 ans a mis sa ligne à l’eau vers 10h, en matinée. Il se trouvait sur une banquise de 3 km par 1 km, selon ses souvenirs. Il s’était rendu à cet endroit, à la hauteur des écluses à Sainte-Catherine, 10 ou 15 fois avant. Il n’y voyait donc pas de danger imminent. Vers 14h, il a vu que de l’eau «commençait à monter sur la banquise». M. Rousseau s’est rapidement dirigé vers la terre ferme. C’est à ce moment que la glace sur laquelle il se trouvait a commencé à craquer, raconte-t-il.
«Le seul poisson sur la glace ce jour-là, c’était moi!» -Luc Rousseau
«Une grosse plaque s’est détachée. Je me suis mis à un endroit stable sur mon bloc de glace, qui était rendu d’à peu près 50 pieds par 30 pieds et j’ai tout de suite appelé le 911. Une chance que je n’ai pas paniqué!» s’exclame-t-il. L’homme entendait les sirènes des véhicules d’urgence, mais il ne les voyait pas. Il a donc «lâché un cri à un gars en bicycle pour qu’il leur dise où j’étais». Il se souvient que le sauvetage s’est effectué très rapidement. Il a été ramené sur la terre ferme à la hauteur de La Prairie. «Trente minutes et c’était fait. Les pompiers ont vraiment été super. La fille du 911 aussi. Je suis resté au téléphone avec elle tout le long». M. Rousseau a dérivé sur une distance d’environ 3 km. Il a seulement eu peur en voyant d’autres blocs de glace se cogner sur sa banquise. Il tient à remercier l’équipe qui l’a secouru: Yannick Cyr, Éric Lévesque, Pierre-Luc Carrier, Geneviève Boucher et Julien Beaudin. M. Rousseau assure qu’il ne retournera pas pêcher avant que tout soit dégelé, soit le 15 mai.