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Le PQ de La Prairie accuse le député Merlini de faire preuve d’inaction

le vendredi 19 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 février 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

La présidente du Parti québécois de La Prairie, Marcelle Caron, impute au député provincial de La Prairie, Richard Merlini, le départ des Transports Delson et des Entrepôts PCG à Candiac vers Beauharnois.

«Le député n’a rien fait. On ne peut laisser partir nos entreprises et rester les bras croisés», déplore-t-elle.

Elle affirme que le déménagement des deux entreprises est le résultat de l’inaction gouvernementale en matière de développement du corridor économique de l’autoroute 30. Le PQ de La Prairie joint sa voix à celle de la Chambre de commerce et d’industrie Royal Roussillon qui dénonçait la lenteur des processus entourant le dézonage des terres agricoles autour de l’A30.

Le Parti québécois rappelle qu’il avait proposé une stratégie de développement économique pour l’ensemble de la Montérégie concernant l’autoroute 30 incluant le territoire du Roussillon.

«On vient de comprendre l’effet libéral en économie, c’est-à-dire de fermer nos parcs industriels et de laisser tomber nos entreprises qui souhaitaient se développer dans la stratégie économique de l’autoroute 30», souligne Mme Caron.

De son côté, l’attaché politique de M. Merlini, Jean-Guy Tremblay, a indiqué que le départ des entreprises concernées relevait d’une «décision d’affaires». 

«Le gouvernement du Québec a déposé en décembre le projet de loi 85, loi visant l’implantation de deux pôles logistiques et d’un corridor de développement économique aux abords de l’autoroute 30 ainsi que le développement des zones industrialo-portuaires de la région métropolitaine de Montréal», a-t-il rappelé.

«Le PQ ne vient que prouver qu’il ne comprend rien au développement économique», a-t-il rajouté.

Un non-sens

Marcelle Caron s’en prend également au changement de vocation d’une partie de la zone industrielle Montcalm à Candiac en secteur résidentiel. Sans pointer directement l’administration du maire Normand Dyotte, la responsable du PQ de La Prairie considère qu’il s’agit d’un «non-sens».

«La cohabitation résidentielle et industrielle ne fonctionne pas dans une si proche proximité. L’expérience du parc industriel de La Prairie est désastreuse à cet égard. Cessons de faire les mêmes erreurs de planification», déclare-t-elle.

Mme Caron indique que le PQ souhaite que le site Montcalm soit transformé en un parc industriel se concentrant dans les technologies propres et l’électrification des transports. Un changement qui doit trouver l’appui financier nécessaire de la part du gouvernement du Québec. Le potentiel de création d’emplois serait «immense», affirme-t-elle.

Quant à la Ville de Candiac, elle se dit surprise de la réaction de la représentante du PQ.

«Nous sommes étonnés d’apprendre la position de Mme Caron qui semblerait encourager la préservation d’une vieille usine industrielle fermée depuis près de 30 ans. Les activités d’entreposage ne représentent que quelques emplois versus un investissement de 500 M$ sur notre territoire qui générera de nombreux emplois», a fait savoir la municipalité.

La Ville souligne que la transformation de son secteur entraînera la création d’un «quartier urbain novateur et durable axé sur le transport actif ainsi qu’un important complexe pour personnes retraitées.»

Candiac mentionne également que la cohabitation de zonages dans les grandes régions métropolitaines et leur mixité font partie des nouvelles réalités en urbanisme, et ce, partout dans le monde.

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