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Le retour du camping au Récré-O-Parc

le mardi 19 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 mai 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les amoureux de la nature pourront passer la nuit au Récré-O-Parc à Sainte-Catherine à compter de l’été prochain, si tout se déroule comme prévu.

Ainsi, 30 ans plus tard, cette activité ressuscitera, au plus grand bonheur de l’administration municipale qui travaillait en ce sens depuis de nombreuses années.

«Ça fait longtemps qu’on dit qu’on a un joyau à Sainte-Catherine et qu’il faut le faire connaître pour que l’ensemble de la population puisse en profiter et pas seulement nos résidents», dit la mairesse Jocelyne Bates.

«Je suis fière de voir que Montréal est prêt à investir. Les nouvelles installations permettront d’augmenter l’accessibilité annuelle au Récré-O-Parc», jubile-t-elle.

Mme Bates précise que la municipalité n’avait pas les moyens de réaliser seule ce «projet grandiose» qui s’inscrit aussi dans la vision de redonner l’accès aux berges du fleuve Saint-Laurent à la population montréalaise en plus de favoriser les saines habitudes de vie. 

Subvention pour un bâtiment

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et le gouvernement du Québec, par le biais du programme Trame verte et bleue du Grand Montréal, consentiront la somme de 2,4 M$ à la Ville pour qu’elle construise un bâtiment multifonctionnel de service et d’un camping nature (sous la tente). La municipalité investira pour sa part, 1,6 M$. C’est la pierre angulaire du projet pour que le Récré-O-Parc devienne une plus grande attraction et un terrain de camping en partie.

Le bâtiment sera accessible à tous les visiteurs ainsi qu’aux personnes handicapées à longueur d’année. Il sera équipé de toilettes, douches, salle de lavage, infirmerie, dépanneur pendant l’été, café-resto avec vue sur les rapides du Saint-Laurent, salle commune, etc. Il abritera également une salle polyvalente avec foyer pour accueillir des réceptions ou des expositions.

En hiver, un centre de location d’équipements sportifs permettra aux gens de louer des skis de fond et des raquettes. Rien ne dit qu’on ne pourrait pas y louer une tente et de l’équipement de camping un jour en été.

«On envisage d’offrir une expérience de camping clés en main. Les gens n’auraient qu’à apporter leur sac de couchage pour des raisons d’hygiène», dévoile la mairesse.

«On y pense pour la deuxième ou la troisième année d’exploitation», confirme Joanie Dumais, responsable de l’organisme qui gère le Récré-O-Parc pour la Ville.

Mobilité active

Le bâtiment de deux étages sera conçu pour s’intégrer au paysage tout en respectant certains critères de construction LEED; il sera  composé majoritairement de bois et de pierre et utilisera la géométrie pour être moins énergivore. Sa construction débutera en août.

Le bâtiment sera érigé au centre du parc (près du stationnement P3) de manière à pouvoir desservir la clientèle des campeurs qui séjourneront à l’extrémité du parc dans la portion plus boisée et moins achalandée.

Au total, 45 sites de camping seront aménagés, pouvant accueillir de deux à six visiteurs chacun. Les vacanciers seront invités à déployer leur tente en toile sur l’une des plateformes en bois. On y trouvera des racks à vélo, puisque l’idée est d’attirer des cyclistes, des aimants de la nature et des familles.

«Ce n’est pas du camping comme on en trouvait autrefois parce que les tentes-roulottes et les voitures seront interdites sur le site, précise Serge Courchesne, directeur général adjoint et trésorier de la municipalité. On veut favoriser la mobilité active. De plus, le camping n’occupera pas tout l’espace.» 

La Trame verte et bleue, c’est…

-La consolidation de la vocation récréotouristique des ensembles d’intérêt métropolitain en favorisant la préservation des lieux et le développement d’une masse critique d’attraits et de services;

-La mise en place des services de transport en commun pour desservir les points d’accès aux composantes de la Trame;

- Le développement du réseau cyclable et du réseau navigable métropolitains ainsi que la multiplication des points de contact entre ces deux réseaux;

-L’augmentation des points d’accès à l’eau à des fins récréatives (baignade, mise à l’eau d’embarcations, activités récréatives en rive, aires d’accostage, etc.). (source: CMM)