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Le Roussillon regroupe ses forces pour réaliser ses ambitions

le jeudi 25 octobre 2018
Modifié à 9 h 26 min le 25 octobre 2018
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Sur une lancée, la MRC de Roussillon rassemble ses forces pour appuyer sur l’accélérateur du développement. Ce, alors que les astres s’alignent en sa faveur. Astres caquistes en particulier. «On a le même programme que le gouvernement : le développement et l’emploi. Et on a trois ministres dans la région. C’est du jamais vu !» a lancé Gilles Marcoux, directeur général de la MRC de Roussillon, lors du rendez-vous «Investir Roussillon» tenu mercredi à l’École de formation professionnelle de Châteauguay. «Notre rêve, c’est de devenir la porte d’entrée économique de la grande région de Montréal», a-t-il affirmé. 110 décideurs Dans la salle se trouvaient 110 décideurs. Des élus, des gens d’affaires et des représentants de divers organismes des onze villes qui forment la MRC de Roussillon, dont Châteauguay, Léry, Mercier et Saint-Isidore. Ils ont passé l’avant-midi ensemble à faire le point sur la situation du territoire et échanger sur les défis à relever. Chroniqueur et journaliste du Journal Les Affaires, René Vézina a démarré l’avant-midi en dressant un portrait de la région. Préfet suppléant de la MRC et maire de Delson, Christian Ouellette a ensuite dévoilé les résultats d’une étude sur l’état de la situation de la MRC. Une présentation interactive au cours de laquelle les gens attablés ont été sondés grâce à de petites télécommandes. Entre autres, invités à préciser s’ils estimaient que la situation économique de la MRC s’était améliorée ces dernières années, 57 % ont indiqué «légèrement» et 22 % ont choisi «nettement», bref 79 % ont une perception positive. Après l’exposé de M. Ouellette, les participants ont été invités à échanger pendant une heure sur les enjeux de la MRC et les moyens d’assurer son essor. Leurs observations ont été consignées sur des post-it collés sur de grands cartons. À la fois force et faiblesse Au terme de l’exercice de près de quatre heures, un grand enjeu s’est dégagé : le transport. À la fois force et faiblesse. La position du Roussillon est identifiée comme un atout dans l’étude. «On est au carrefour des plus gros réseaux routiers au Québec. C’est notre plus grande force, selon moi», a affirmé Christian Ouellette. En revanche, le transport collectif à l’intérieur de la MRC est «limité, voire inexistant». Une lacune, notamment pour la mobilité de la main-d’œuvre. «Le transport est-ouest à l’intérieur de la MRC, ça ne peut pas se faire sans EXO. Ils sont là ce matin, ils vont se faire interpeller souvent», a déclaré M. Ouellette, parlant de l’organisme qui gère le transport en commun dans le grand Montréal. Et, questionnés sur les principaux enjeux de la MRC, les gens dans la salle ont pitonné «la mobilité des personnes et le transport collectif» dans une proportion de 20 %. Le plus haut score. «Une vision régionale commune de développement», a pris la deuxième position avec 19 % des votes. Investir Roussillon, qui en était à sa deuxième édition, vise à forger cette vision commune, ont souligné les dirigeants de la MRC. À cet égard, le lancement d’une commission de développement économique a été annoncé. « La mobilisation et la rétroaction dont nous avons été témoins aujourd’hui me démontrent que nous avons tout intérêt à travailler ensemble pour faire avancer la région en matière de développement économique. Comme collectivité, nous avons tout à y gagner. En fait, c’est le développement de la région qui en sera le grand gagnant », a exprimé Jean-Claude Boyer, préfet de la MRC de Roussillon et maire de Saint-Constant. Prêts aux entreprises Parmi les souhaits exprimés, figuraient aussi un meilleur soutien aux entreprises. Un pas est franchi en ce sens. La MRC de Roussillon a annoncé un budget accru pour son Fonds local de solidarité qui permet de soutenir des entreprises du territoire avec des prêts. Le maximum de ces prêts passe de 150 000 $ à 250 000 $. Directeur général, Fonds locaux de solidarité FTQ, Éric Desaulniers a salué l’initiative. Et annoncé une contribution du Fonds FTQ. « Nous applaudissons le leadership de la MRC pour la relance de son fonds local de solidarité (FLS). La recapitalisation du fonds permettra de lever une somme additionnelle de 750 000 $ de notre part, portant le montant disponible pour les entreprises du territoire à 900 000 $», a-t-il informé. Il a précisé que Fonds locaux de solidarité FTQ accompagne «les MRC dans l’analyse des demandes de financement et dans la gestion de portefeuille ».