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Les arbres vénérables du territoire
le vendredi 18 octobre 2019
Modifié à 10 h 12 min le 18 octobre 2019
Depuis 2017, la Vigile verte recense les arbres publics les plus vieux et les plus gros du territoire.
L’organisme de conservation et de protection profite du fait que les Villes soulignent un anniversaire important pour faire connaître aux citoyens les spécimens de la forêt qui les entourent.
«On trouve que c’est festif de les mettre en lumière de la sorte. C’est aussi un bel exercice d’humilité pour une Ville de savoir qu’il y a un ou des arbres aussi vieux que sa date de fondation», explique Gina Philie, secrétaire de la Vigile verte.
«La majorité des Villes n’ont pas d’inventaire arboricole pour tous leurs arbres publics.» -Gina Philie, secrétaire de la Vigile verteL’organisme précise néanmoins que son calcul de l’âge d’un arbre est approximatif, puisqu’il n’effectue pas de relevés directs auprès de l’arbre. Cependant, la circonférence du tronc peut être un bon indice. Néanmoins, ce n’est pas une donnée absolue sur l’âge du feuillu. «Certaines espèces d’arbres grandissent plus vite que d’autres, dit Mme Philie. De plus, un arbre qui pousse en bordure d’un cours d’eau entouré de végétation plus basse que lui aura un apport en eau plus constant et sera plus protégé contre les effets de la sécheresse. Ça va lui donner un coup de pouce pour grandir.» Idem dans le cas d’un arbre qui grandit dans un milieu isolé comme, par exemple, dans un pâturage. «Le fait que les vaches mangent l’herbe et piétinent la succession végétale permettent à l’arbre de s’accaparer les nutriments disponibles sans grande compétition comme en forêt, ce qui peut avantager sa croissance, poursuit-elle. Une population de la même essence d’arbre augmentera aussi la croissance de chaque individu, car ils s’aideront comme une famille.» Un rôle écologique vital À Saint-Constant, la Vigile verte évoque l’importance de sauvegarder le plus vieil arbre public, d’autant plus à l’heure où l’agrile du frêne détruit le couvert forestier. «La population résiduelle de chêne à gros fruits est précieuse dans son ensemble, car il y a un élément de rareté des kilomètres à la ronde, affirme l’organisme dans une publication sur sa page Facebook. Son rôle écologique est vital. C'est entre autres, un refuge pour les animaux qui utilisent la rivière pour avoir une connectivité entre les milieux naturels.» «L'ancien propriétaire était visionnaire de les avoir conservés, car généralement parlant, il n'y a pas de bande riveraine de cette qualité près de la rivière Saint-Régis. Maintenant un lieu public, c'est à la population et à la municipalité de s'assurer de sa conservation et sa protection», avance l’organisme. À noter que la Vigile verte a débuté son recensement après le 75e anniversaire de la Ville de Sainte-Catherine. C’est pourquoi cette Municipalité ne figure pas dans la liste pour le moment.