Culture

Les chinoiseries d’un bricoleur autodidacte

le jeudi 21 mars 2019
Modifié à 8 h 29 min le 21 mars 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Ce n’est pourtant pas chinois ! Benoît Légaré voit instinctivement une nouvelle utilité aux rebuts. Le bricoleur a créé un mini-Chinatown dans sa résidence de Rivière-Beaudette. Une véritable passion qui garde ce retraité actif. «Je ramasse tout ce qui peut me servir, assure-t-il. Tout peut servir à quelque chose; suffit de le voir. » Et le retraité a bon œil. Les pièces de bois, les panneaux de vitre ou les boîtes de conserve, il les imagine aussitôt sous une autre forme. «Je m’amuse avec des riens, mentionne-t-il. Mais je peux faire bien des affaires. » Un vrai patenteux qui aime montrer «ses petites choses inusités qui sortent de l’ordinaire. » Ses amis le remercient de services en échange de divers matériaux. Ceux-ci s’accumulent dans le garage, en attente de reprendre vie.
[caption id="attachment_60548" align="alignright" width="210"] Tous les jours, Benoît Légaré s’installe pour bricoler dans son atelier. (Crédit photo : (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption]
Tous les jours il s’installe dans son petit atelier pour peindre ou dessiner. Pendant 50 ans, il a peint des enseignes. Toujours à la mode ancestrale, sans ordinateur ni vinyle. M. Légaré utilise même ses pinceaux et de la peinture de l’époque où il gagnait sa vie ainsi. «Je suis allé chez Omer Deserres et il n’en avait pas des aussi bon», garantit M. Légaré. Il a ajouté la technique de l’aérographe au fil des ans.
Sans instruction, avec 12 ans d’école, mais qu’il a arrêté en 3e année, M. Légaré se veut un véritable autodidacte. Très jeune, il a découvert ses habiletés, son doigté à manipuler des outils ou des crayons.
[caption id="attachment_60549" align="alignleft" width="210"] Deux mois de travail ont été nécessaires pour dessiner et décorer cet aquarium vertical. (Crédit photo : (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption]
Ses décorations empruntent toutes un style asiatique. Il a commencé il y a une dizaine d’années avec les arches qui séparent sa cuisine de sa salle à manger. C’était il y a 10 ans déjà. Peint à la main des deux côtés. Il a même fabriqué des moulures avec des paillettes pour ajouter à l’effet. Deux aquariums ont ensuite été mises en valeur. «Le symbole que tu vois, signifie ʺbonne chanceʺ, note-t-il. Mais c’est important de ne pas toujours faire le même dessin. Tu dois interchanger. » Benoît Légaré a mis deux mois pour confectionner son aquarium vertical. Des projets, le Beaudettois en a plein la tête. Assez que sa retraite pourrait être bien occupée.