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Les condos ont la cote

le mardi 13 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 13 octobre 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Que ce soit dans les nouveaux développements ou la revitalisation de vieux quartiers, le condominium règne en roi et maître dans le Roussillon. La mise en place des aires TOD (transit-oriented development) et la densification du territoire font en sorte que ce type d’habitation est plus populaire que jamais.

Pour Francis Lavoie, courtier immobilier et propriétaire du groupe Lavoie chez RE/MAX Platine F.L., il n’y a toutefois pas trop de condos sur le marché.

«Le nombre de condos n’est pas exagéré par rapport à la demande. Il y a eu cependant un ralentissement du marché en 2013-2014. Les inventaires sont donc plus longs à revendre. Les promoteurs ont apporté des correctifs dans leurs prix. L’acheteur a du choix, il peut négocier», déclare-t-il.

Même son de cloche pour Christian Ouellet, courtier-propriétaire de l’agence Royal LePage Optimum de Delson.   

«On a atteint un niveau acceptable de condos. Il y en a beaucoup, mais il s’en vend tout autant. Nous avons atteint un certain équilibre», dit-il.

«Nous sommes dans un marché favorable aux acheteurs. Ils sont moins nombreux et il y a plus de condos à vendre», enchaîne-t-il.

«Si on a acheté un condo en 2012, mentionne Francis Lavoie, et qu’on le revend maintenant, on est obligé d’accepter une petite perte lors de la revente. La situation n’est pas dramatique cependant.»

Populaire en raison du prix?

Le coût moyen d’un condo usagé sur le territoire du Reflet varie de 179 000$ à 190 000$, selon les deux courtiers. Quant aux frais mensuels exigés, ils varient entre 65$ et 160$ par mois selon le type de services offerts dans l’immeuble.

Les bas prix des condos jouent en leur faveur.  

«Un bungalow standard des années 1970 à 1990 coûte entre 240 000$ et 250 000$. Même si des rénovations majeures ont été apportées, il y a des petits travaux à faire. Ce sont des cottages qui ont pris le relais. Le bungalow occupe entre 10% et 15% du marché», indique M. Ouellet.

Parmi la clientèle de condos, on trouve des jeunes couples.

«Le prix constitue une accessibilité à la propriété pour ces derniers. Ils n’y élèveront toutefois pas leur famille. Ils demeurent deux ou quatre ans en condo. Lorsqu’ils ont des enfants, ils veulent emménager dans une maison», déclare-t-il.

«Les condos attirent aussi les célibataires et les jeunes professionnels qui n’ont pas le temps d’entretenir une maison. Il y a également les retraités qui se tournent vers les condos pour les mêmes raisons», note pour sa part M. Lavoie.

Une réalité que constate également la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

«De plus en plus de jeunes ménages optent, en particulier lors d’un premier achat, pour un logement en copropriété plutôt qu’une maison unifamiliale, jumelée ou en rangée, généralement plus dispendieuse. Également, l’augmentation de la part des ménages composés d’une seule personne ainsi que le vieillissement des ménages sont des tendances lourdes qui favorisent le marché de la copropriété», retrouve-t-on dans le Bilan 2013 de la mise en œuvre du PMAD (Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la CMM).

Francis Lavoie ajoute que bon nombre de locataires montréalais quittent l’île pour s’établir sur la Rive-Sud et achètent un condo parce qu’ils leur sont plus accessibles financièrement.

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