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Les demandes d’aide alimentaire augmentent

le mardi 29 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 novembre 2016
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

Depuis trois ans, les demandes pour des paniers de Noël ne cessent de croître. Le Complexe le partage a évalué qu’elles ont augmenté de 38%.

«Pour cette année, on n’a pas encore fait de calcul, puisqu’on prend encore des demandes», souligne Cathy Lepage, directrice générale de cet organisme sans but lucratif qui dessert els villes de Sainte-Catherine, Saint-Constant et La Prairie. Elle ajoute recevoir de cinq à dix nouvelles demandes d’aide alimentaire par semaine pour un total tournant autour de 300.

Annuellement, l’organisme conserve 40% de la récolte de la guignolée pour répondre aux demandes d’aide alimentaire le reste de l’année. Cependant, depuis quelques années, Le complexe, comme d’autres organismes, manque de denrées en cours d’année. Il doit garder une part plus importante de sa récolte.

«On se tire dans le pied si on n’en garde pas assez. On doit faire des paniers de Noël plus petits», soutient Mme Lepage.

Le partage va également chercher de la nourriture chaque semaine chez Moisson Rive-Sud. Il en reçoit aussi de supermarchés et en achète.

Portrait de la pauvreté

Depuis les dernières années, Mme Lepage a remarqué que le nombre de travailleurs qui gagnent un salaire minimum jusqu’à 15$ de l’heure ont de plus en plus recours aux services d’aide alimentaire.

Le trois quart des utilisateurs résident dans un logement privé et paient environ 50% de leur revenu pour se loger. «Il n’en reste plus beaucoup pour se nourrir», soutient Mme Lepage.

En 2015, l’organisme a aidé 3600 personnes, dont plus du tiers étaient des enfants. La directrice générale a également remarqué une hausse des demandes d’immigrant à La Prairie depuis les deux dernières années.

Elle corrobore les données du recensement 2011 voulant que les personnes âgées ayant un faible revenu soient plus nombreuses à Sainte-Catherine. Dix pour cent des utilisateurs provenant de cette ville ont une pension de vieillesse comme revenu, contre 9% à Saint-Constant et 6% à La Prairie.

Saint-Mathieu en tête

Saint-Mathieu abrite le plus haut pourcentage de personnes à faible revenu sur le territoire selon ces mêmes données. Avec 13,1% de sa population, il dépasse également la moyenne sur la Rive-Sud qui est de 12,1%.

Le nombre d’enfants de moins de 6 ans vivant dans une famille à faible revenu est également plus important dans cette municipalité. On dénombre 26,7% des enfants en comparaison à 11,4% sur la Rive-Sud.

Le Service d’entraide Saint-Mathieu recevait une quinzaine de demandes lors de son ouverture en 2006. En 2014, l’organisme a donné 18 paniers de Noël et en 2015, 26. De plus, une quarantaine de famille reçoit sporadiquement de l’aide de dépannage durant l’année.  Le Service d’entraide remet des coupons échangeables contre de la nourriture en épicerie.

Villes La Prairie Candiac Delson Saint-Constant Sainte-Catherine Saint-Philippe Saint-Mathieu Rive-Sud
Personnes à faible revenu 8,5% 5,3% 10,4% 7,3% 9,7% 9,6% 13,1% 12,1%
Aînés à faible revenu 17% 9,9% 10,4% 9,8% 24,5% 22,0% 15,6% 14,9%

(Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2011 et Enquête nationale auprès des ménages)

Quoi donner à la guignolée

  • Des protéines, comme des conserves de saumon, de thon ou de flocons de jambon
  • Du lait non pasteurisé
  • Des céréales
  • Du beurre d’arachide
  • Des légumes en conserve
  • Des pâtes alimentaires
  • Des aliments de base pour cuisiner
  • Des produits d’hygiène

 

Guignolée

Des bénévoles amasseront les denrées et les dons pour la guignolée dans la plupart des villes le 4 décembre. Seule celle de La Prairie a eu lieu le 27 novembre.

 

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