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Les employés de Goodfellow à Delson se syndicalisent

le jeudi 07 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 07 janvier 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

C’est par une majorité de 70% que les employés de l’entreprise de transformation du bois Goodfellow ont décidé d’adhérer au syndicat d’Unifor. La décision a été prise lors d’un scrutin secret le 22 décembre.

La Commission des relations de travail (CRT) doit entériner le résultat du vote prochainement, une formalité selon Renaud Gagné, directeur québécois chez Unifor-Québec.

«On va prochainement rencontrer nos membres et préparer la première convention collective. Pour ce faire, on va regarder ce qui se fait chez l’employeur et ailleurs afin d’établir des comparables. Par la suite, on commencera les négociations», a-t-il indiqué.

La syndicalisation touche 250 personnes. La future convention collective s’adresse à tous les salariés à l’exception des inspecteurs du contrôle de la qualité, des employés de bureau et des vendeurs.

«On parle des employés qui travaillent dans la cour», a précisé de son côté Carl Savard, directeur des ressources humaines à l’usine de Delson où se situe également le siège social de l’entreprise.

M. Savard a souligné que l’entreprise ne s’opposait pas à la venue d’un syndicat.

Temps

Questionné à savoir si la venue d’un syndicat chez Goodfellow témoigne de relations tendues entres les employés et la compagnie, M. Gagné laisse entendre que non.

«Chez Goodfellow, il y avait un comité d’employés qui s’occupait des relations de travail. J’imagine que la réduction de postes, les mises à pied ou les changements d’horaire ont fait en sorte que cela n’a pu être résolu à l’interne. Les gens [employés] sont venus cogner à notre porte. Nous [Unifor] sommes quand même connus dans le secteur du bois et de la foresterie puisqu’on représente 80% des employés de ce secteur au Canada», a expliqué celui-ci.

Une première

Ce sera la première fois que des travailleurs de la compagnie Goodfellow établie à Delson se syndicaliseron. Sans aborder les enjeux qui se retrouveront au cœur de la négociation, M. Gagné a bon espoir de voir que les discussions avec la partie patronale se feront sans heurts. Si ce n’était pas le cas, les deux parties devront aller en conciliation, comme le prévoit le Code du travail pour la signature d’une première convention collective.

Advenant un échec, il pourrait avoir grève, à moins qu’une des deux parties ne réclame l’intervention d’un arbitre. Un scénario peu probable, indique M. Renaud.

À Propos de Goodfellow

Goodfellow a été fondée par George C. Goodfellow en 1898. L’entreprise possède des centres de distribution et de transformation au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni. La compagnie, qui est le plus grand distributeur, fabricant et importateur de produits de bois spécialisés au Canada, emploie plus de 900 employés. Ses ventes annuelles se chiffrent à plus de 500 M $.