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Les employés du CISSSMO doivent éviter de parler aux journalistes, selon une note

le mardi 05 mai 2020
Modifié à 17 h 17 min le 05 mai 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Une note interne du Centre de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) a circulé, en mars, auprès des employés pour leur faire savoir qu’ils ne peuvent pas parler aux médias au nom de leur employeur sans l’accord de leur direction générale. La missive intitulée «Un journaliste ou un attaché politique vous interpelle, vous faites quoi?» invite les employés à référer «immédiatement» toute demande à Jade St-Jean, conseillère-cadre aux communications externes, relations médiatiques et ministérielles au CISSMO, soit «la personne autorisée» à leur parler. Ce, «même si vous maitrisez super bien votre sujet» et «même si vous pensez connaître les réponses à ses questions», précise-t-on. Il est aussi écrit que c’est dans le but d’avoir «un message commun» de la part des 10 000 employés de l’organisation. Questionnée à cet effet, Mme St-Jean a affirmé que cette directive existe depuis 5 ans et qu’«elle n’a pas pour objectif de bâillonner le personnel, mais plutôt de permettre de transmettre aux médias la bonne information». «Parfois aussi, ça permet d’élargir le débat, a-t-elle justifié. Ce n’est pas tant une question d’omerta.» Réaction de la ministre Au cours des derniers jours, la ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec et députée de Sanguinet, Danielle McCann, a répété sur plusieurs tribunes qu’elle considère l’omerta inacceptable et que les employés devraient pouvoir s’exprimer sans crainte de représailles ou témoigner de leur réalité, tant auprès des médias que sur les réseaux sociaux.