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COVID-19

Les propriétaires de gyms encaissent un nouveau coup

le jeudi 08 avril 2021
Modifié à 16 h 55 min le 07 avril 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

À peine rouverts depuis deux semaines, les centres d'entrainement en zone rouge comme ceux en Montérégie ont dû refermer leurs portes ce jeudi 8 avril en raison des mesures préventives prises par le gouvernement du Québec pour freiner la troisième vague de COVID-19. Réactions.  Alain Marion, propriétaire du Z Gym à Longueuil, ne cache pas que cette troisième fermeture obligée est difficile. «Depuis la réouverture le 26 mars, ça allait super bien. C'était inespéré, raconte-t-il. On avait vendu beaucoup d'abonnements.» Ce, jusqu'à ce qu'il y a quelques jours. Selon lui, la publicité négative engendrée par l'éclosion de plus de 170 cas au Méga Gym fitness à Québec «a miné la confiance des gens» et fait perdre le mince capital de sympathie dont jouissaient jusqu'à tout récemment les propriétaires de salles d'entraînement. «J'espère que quand on va rouvrir la prochaine fois, ce sera pour de bon. Ça fait pratiquement un an qu'on est fermé, poursuit-il. Même si on a ouvert à l'été passé, ce n'est pas un temps de l'année où les gens fréquentent les salles d'entraînement.» La situation est non seulement difficile financièrement, mais aussi sur le plan de la gestion des employés avec lesquels il joue au yo-yo involontairement, explique M. Marion. «On ne sait pas à l'avance quand on va fermer ou rouvrir, on l'apprend en même temps que tout le monde. Mais ce n'est pas rien de repartir ça. Heureusement, on a du personnel qui est avec nous depuis longtemps et qu'on traite bien. On n'a perdu  un seul employé jusqu'à maintenant», se réjouit-il. Même si cette salle d'entrainement du chemin de Chambly avait rouvert, comme ailleurs, les cours de groupe n'étaient pas encore permis. Or, c'est 50 % de la clientèle du Z Gym. La Zone sportive s'y attendait Pour Bruno Gladu, copropriétaire de la Zone sportive à Delson, la nouvelle de la «rererefermeture», comme il l'a écrit sur la page Facebook de l'entreprise, n'est pas une surprise. Mais elle est aussi presque un soulagement. «On est un gym de services. Plus de 80 % de notre clientèle suit des cours de groupe et on n'avait pas le droit d'en offrir, explique-t-il. Les gens qui font de l'entraînement libre chez nous sont rares. Ils sont là parce qu'ils peuvent bénéficier des services d'un entraîneur qui leur dit quoi faire, qui les encadre.» Pour cette raison et par respect pour sa clientèle, la Zone sportive n'avait pas réactivé l'abonnement automatique de tous ses 400 membres à sa réouverture, le 26 mars. M. Gladu reproche les restrictions qu'on impose aux gymnases comme le sien. Selon lui, c'est un non-sens. «J'ai le droit d'accueillir jusqu'à 28 personnes qui s'entrainent seules, mais je ne peux pas offrir un cours à 10 personnes que je pourrais encadrer», donne en exemple celui qui a été ouvert pendant quatre mois depuis un an. Entraînements virtuels chez Énergie Cardio Chez Énergie Cardio à Valleyfield, le personnel fait preuve d'optimiste malgré tout. Il n'a pas l'intention de se tourner les pouces pendant cette troisième fermeture imposée par pandémie. Pour palier la situation, cette bannière mise sur des applications et une panoplie de services en entrainement privé virtuel. «Nous continuons notre mission principale, soit celle d’accompagner les Québécois dans un mode de vie sain et actif», laisse savoir cette chaîne sur son site web.