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Les sœurs Paradis préfèrent la planche à l’autobus scolaire

le mercredi 30 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 30 septembre 2015

Chaque matin vers 9h, Anabelle Paradis et sa sœur JolyAnn montent sur leur longboard en direction de l’école secondaire des Timoniers à Sainte-Catherine. Elles font partie des nombreux élèves qui délaissent l’autobus scolaire pour emprunter le transport actif.

Anabelle, 14 ans, a développé une passion pour la planche à roulettes il y a trois ans lorsqu’elle a débuté le secondaire. Des raisons pratiques l’ont d’abord incitée à emprunter la planche plutôt que l’autobus.

«Notre mère voulait que je vienne dîner à la maison en secondaire I. Comme je n’avais que 50 minutes pour dîner et que l’aller-retour à la marche me prenait environ une demi-heure, j’ai décidé de faire le trajet en longboard, explique l’élève aujourd’hui en secondaire III. De plus, les longboards entrent dans les casiers. Si j’avais un vélo, je perdrais facilement le cadenas.»

JolyAnn, 12 ans, a suivi sa sœur cette année lors de son entrée au secondaire. Elle a également remarqué que la planche était devenue un des moyens de transport les plus couramment utilisés par les jeunes de sa classe.

«Ils viennent soit en longboard, à vélo, en marchant et quelques-uns en autobus scolaire, affirme-t-elle. Dans ma gang, nous sommes quatre filles sur une quinzaine qui ont un longboard. J’ai une amie qui a amené sa planche il y a deux jours parce qu’elle a remarqué que plusieurs d’entre nous en faisaient déjà.»

«Dans ma classe, toutes les filles en font, ajoute Anabelle. Pour moi, c’est mon moyen de transport. Partout où je vais, je l’utilise.»

Une question de sécurité

La sécurité étant une priorité pour les parents des deux sœurs, la maman Nancy Roy a suivi sa fille Anabelle les premières fois pour s’assurer que son trajet était sécuritaire.

«C’est sûr que la première année, elle était plus petite alors on s’inquiétait un peu. Je roulais avec JolyAnn en voiture pour montrer le chemin à Anabelle et voir comment elle roulait. Aujourd’hui, elles connaissent tous les chemins possibles et empruntent d’autres rues. Je leur fais entièrement confiance», spécifie Mme Roy.

«C’est bien indiqué autour de l’école que nous avons la priorité, mentionne Anabelle. Les gens conduisent prudemment.»

Les sœurs empruntent la piste cyclable du boulevard Marie-Victorin, puis le chemin des Écluses pour se rendre à l’école. Ce trajet leur prend entre 5 et 10 minutes, soit presque la même durée qu’en autobus scolaire.

«En plus on bouge! rappelle Anabelle, qui avoue détester l’autobus scolaire. Ça sent la sueur, les lunchs, les parfums, les déodorants et l’essence. Quand tu sors de l’autobus, on dirait que tu viens de courir un marathon.»

Jamais sans ma planche

Même les froids les plus rigoureux n’ont pas raison de sa préférence pour le transport actif.

«Je préfère marcher l’hiver», indique celle qui a déjà fait le trajet de Sainte-Catherine vers Candiac en longboard.  

Seul l’état des routes ralentit les deux adolescentes.

 «On doit redoubler d’efforts pour compléter le trajet parce que nous sommes ralentis par les craques sur la route», poursuit JolyAnn.

Le portrait pourrait toutefois changer l’année prochaine puisque l’aînée fera son entrée à l’école de la Magdeleine à La Prairie.

«Je n’aurai pas le choix de prendre l’autobus scolaire. C’est correct, je n’ai pas peur des gens. De toute façon, c’est loin La Magdeleine. Ça commence à faire une grosse ride», admet-elle.

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