Art de vivre

Les sulfites dans le vin

le mercredi 06 février 2019
Modifié à 11 h 50 min le 06 février 2019
Par Serge Leduc

serge@leducduvin.com

Les sulfites présents dans le vin font beaucoup jaser.  Certains disent que le sulfite cause des maux de tête et d’autres problèmes de santé.  Qu’en est-il au juste? D’abord, il est important de mentionner que les sulfites agissent comme agent de conservation du vin, un antiseptique.  Il en existe plusieurs formes: en poudre, liquide ou gazeux.  Puisque le vin est «vivant», il faut le protéger de l’oxydation et des bactéries qui pourraient l'attaquer.  Son utilisation se fait tout au long de l’élaboration du vin.  Ainsi, après la vendange des raisins, afin de préserver l’état sanitaire de ce dernier et d’éviter le début de la fermentation, certains vignerons ajouteront des sulfites.  Il en est de même tout au long du processus de la vinification. Mais il y a des normes à respecter.  Ainsi la réglementation européenne exige, depuis 2005, la mention «contient des sulfites» sur les étiquettes pour tous les vins contenant plus de 10mg de sulfites par litre.  Au Québec, la SAQ autorise un maximum de 300 mg/l  dans les vins, mais il est très rare que les quantités de sulfites dans les vins atteignent ces limites. (source SAQ).  Qu’en est-il pour les vins «bio»?  Il y en a aussi, mais la quantité est généralement la moitié moins des vins produit en culture conventionnelle. Il est important de noter cependant que plusieurs aliments contiennent aussi des sulfites.  Le site de Santé Canada en donne une liste complète dont: céréales, charcuteries, fruits séchés, fruits et légumes en conserve, etc. Pour ceux et celles qui craignent toujours les maux de tête, le slogan dit «la modération a bien meilleure goût». Recommandation de la semaine: Solyter Vignoble de la Bauge (code 13107211) Élaboré à base de Frontenac blanc, Frontenac gris et de Vidal, ce vin a la particularité d’être fermenté en barrique de chêne. La transformation consiste à transformer les sucres en alcool par l’action des levures. En effet, pour la grande majorité des vins, cette fermentation a lieu en cuve inox ce qui simplifie le travail et surtout qu’une grande quantité de vin fermente en même temps. Suite à la fermentation, le vin est transféré dans des cuves pour en faire l’assemblage, puis retourne en barrique pendant 6 mois pour affiner le tout. Ce processus offre au nez des notes boisées un peu grillées ainsi que des fruits tels la poire. En bouche, l’acidité fraîche se combine avec la texture grasse qui en fera un excellent compagnon d’un filet de saumon, poitrine de poulet ou filet de porc en sauce crémeuse. Il est disponible aussi dans certaines épiceries de la région. 17,50$