Les travailleurs de l’usine Locweld continuent de faire la grève

Les employés du manufacturier de pylônes Locweld à Candiac sont retournés en grève une troisième fois pour 6 jours en juin, après avoir refusé deux offres de leur employeur qu’ils ne considèrent pas raisonnables. Depuis novembre, ils se battent pour des meilleures conditions de travail. Leur convention collective est échue depuis avril 2018. L’automne dernier, l’Union des travailleurs de Locweld (UTL) a voté pour 20 jours de grève. Deux ont été pris les 18 et 19 novembre. Depuis, l’UTL est retournée à la table de négociation avec l’employeur. Francis Bolduc, président du syndicat, explique que le comité exécutif de l’UTL a refusé à 87% la première offre qui leur a été soumise, le 18 mai, et que la deuxième n’a pas été présentée en assemblée, car elle était insatisfaisante. «Il [l’employeur] nous a remis une offre finale sans même avoir regardé nos demandes salariales», déplore M. Bolduc. Les moyens de pression ont donc repris. Avec un vote de 100% des membres de l’UTL, les employés ont fait la grève les 3 et 7 juin, puis du 13 au 18 juin. Revendications Le syndicat a les mêmes demandes depuis le début du litige. «Nous voulons des salaires qui reflètent le marché dans lequel nous travaillons. Aussi, nous voulons une plus grosse contribution de l’employeur pour les assurances», affirme M. Bolduc. Celui-ci laisse savoir que, selon des recherches du syndicat, les salaires sont plus élevés de 4$ à 5$ de l’heure dans une usine œuvrant dans le même domaine que Locweld. M. Bolduc considère que l’employeur ne veut pas négocier. Il ajoute, sans vouloir donner trop de détails, que le 18 juin est la dernière journée de grève. Néanmoins, l’UTL continuera «les moyens de pression stratégiquement dans les prochains jours». Le Reflet a contacté Locweld et attend un retour de sa part.