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Les travailleurs de l’usine Locweld en grève

le lundi 19 novembre 2018
Modifié à 15 h 06 min le 19 novembre 2018
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Les employés de l’entreprise Locweld, manufacturier de pylônes à Candiac, ont voté pour 20 jours de grève intermittents. Ils sont insatisfaits des négociations avec l’employeur pour le renouvellement de leur convention collective, échue le 12 avril. Lors d’une réunion qui s’est tenue le 17 novembre, l’Union des travailleurs de Locweld (UTL) a voté en faveur d’une grève à 84%. «Personne ne sera averti d’avance, ils peuvent être pris quand nous le voulons», laisse savoir Julien Boucher, avocat et représentant syndical. Il ajoute que le matin du 19 novembre, première journée de grève, les employés n’ont pas franchi la ligne de piquetage et ont été solidaires. [caption id="attachment_52628" align="alignnone" width="405"] En matinée, près de 60 travailleurs sont restés sur les lieux plusieurs heures pour manifester, selon Francis Bolduc. Photo gracieuseté.[/caption] «Présentement, on est 106 employés, mais une trentaine sont en mise à pied», précise Francis Bolduc, président de l’UTL. La grève vise à faire pression pour le renouvellement de la convention collective des employés. Les travailleurs veulent des meilleurs avantages sociaux, dont une plus grande contribution de l’employeur aux assurances collectives. «Je paie 100$ par semaine pour mes assurances alors qu’il paie environ 28$», explique M. Bolduc. Les employés demandent aussi une augmentation de salaire annuel, selon leur ancienneté. «Ça va faire presque 2 ans qu’il n’y a pas d’augmentation de salaire. Les nouveaux engagés ont un salaire plus bas avec des échelons, mais pour nous qui sommes déjà là, c’est le gel qui est défendu par l’employeur», affirme Albino Di Marco, trésorier de l’UTL. Protection d’emplois Mise à part les revendications financières, le syndicat se bat pour une sécurité d’emploi. «Quand il y a des mises à pied comme il y en a eu dans la dernière année, l’entreprise fait appel à de la sous-traitance et fait faire du temps supplémentaire, explique M. Boucher. On veut empêcher cela.» «Le 13 avril, environ 75 personnes ont été mises à pied. Ils nous ont dit que ça n’avait rien à voir avec la convention, mais on ne les croit pas», ajoute M. Bolduc. Négociations Depuis mars, l’UTL et l’employeur se sont rencontrés huit fois pour négocier, sans résultat satisfaisant, selon les membres du syndicat. «On se faire dire qu’il n’y a pas d’argent, c’est l’excuse donnée», affirme le représentant syndical. Contactée par Le Reflet, la direction de l’usine Locweld a dit n’avoir aucun commentaire pour le moment. Revendications des travailleurs -Salaire (augmentation) - Vacances (augmentation) - Assurances collectives (partage des coûts) - Congés de maladie (instauration) - Congés de deuil (augmentation) - Prime de retraite (instauration) - Prime de soir et prime de nuit (augmentation) - Jours fériés (augmentation) - Interdiction d’avoir recours à la sous-traitance pendant une mise à pied (instauration) - Interdiction d’avoir recours au temps supplémentaire pendant une mise à pied (instauration)