Opinion

Lettre ouverte aux élus du conseil d’administration de la Régie de police

le mercredi 19 février 2020
Modifié à 10 h 19 min le 19 février 2020

Mesdames les mairesses, messieurs les maires, Depuis maintenant plus d’un an, vous négociez les termes d’un renouvellement d’entente de la Régie intermunicipale de police Roussillon. Considérant la médiatisation récente de plusieurs résolutions municipales divergentes, vous avez visiblement échoué dans cette tâche. Depuis plus de 20 ans, la Régie assure un service de police de grande qualité, à un coût raisonnable. En moyenne 200 employés, policiers et civils, y travaillent quotidiennement pour assurer la sécurité de vos citoyens. Leur satisfaction a été démontrée lors d’un sondage réalisé en 2016 par la Régie. Lors de la planification stratégique quinquennale que vous avez adoptée en conseil d’administration à l’automne 2018, vous étiez tous satisfait de votre service de police et de ses orientations. Que s’est-il passé depuis? Quels sont les véritables enjeux qui sèment autant de discorde? Peu importe les raisons, qu’elles soient d’ordre personnel, financier ou stratégique, qui poussent certains d’entre vous à remettre en question l’existence même de votre service de police, vos décisions doivent d’abord et avant tout être prises dans l’intérêt des citoyens. D’autre part, vous semblez aussi mépriser les dommages collatéraux de cette négociation interminable sur le personnel de la Régie; incertitude quant à leur avenir professionnel, suspension des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, difficultés de recrutement, roulement de personnel sans précédant… Le 8 octobre dernier, nous avons écrit à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, pour lui exposer les raisons faisant en sorte que dans la situation actuelle, l’intérêt des contribuables serait mieux servi par le maintien de l’entente existante que par tout autre scénario envisagé. L’annonce récente du projet spontané et illégal des villes de Candiac et Saint-Constant de créer un nouveau service de police intermunicipale ne fait que renfoncer nos arguments à l’effet que le gouvernement devrait, à défaut d’entente et dans le meilleur intérêt des citoyens, imposer un renouvellement pour une période minimale de 5 ans. Nous sommes confiants que la ministre saura prendre la décision qui s’impose afin d’assurer ce service essentiel à vos citoyens. Nous croyons par contre qu’une entente imparfaite mais négociée, est préférable à une entente imposée. En ce sens, nous vous encourageons à reprendre les négociations afin d’assurer la pérennité du votre service de police. Le choix que vous devez faire avant le 15 mars 2020 est simple: s’organiser ou se faire organiser… -Le comité exécutif de la Fraternité des policiers de la RIPR