Opinion

Lettre ouverte : On n'abolit pas un service de police pour 31 sous de moins par citoyen

le mercredi 29 mai 2019
Modifié à 16 h 07 min le 29 mai 2019
Au maire de Saint-Constant Jean-Claude Boyer, Lors de vos consultations publiques du 7 et 16 mai, l’ensemble des citoyens de Saint-Constant vous ont exprimé clairement leur désir de conserver le service de police actuel de la Régie intermunicipale de Roussillon. Votre projet de créer votre propre police locale est à l’opposé des grands courants de gouvernance en ce qui a trait aux services de sécurité à dispenser à la population. À titre d’exemples: -Il ne respecte pas ce que vous nous proposez depuis plusieurs années, à savoir ce «qui se ressemble, se rassemble»; - Il est contraire au thème du dernier colloque de l’UMQ auquel vous avez participé intitulé «l’Union fait la force»; -Il est à l’encontre de la tendance actuelle dans les milieux de police et des services d’incendie qui est au regroupement plutôt qu’au morcellement, selon la directrice des programmes de gestion en sécurité publique de l’Université de Trois-Rivières. De plus, je vous rappelle que le gouvernement du Québec, en l’an 2000, créait la Loi sur la police dans le but d’avoir de meilleurs services en se regroupant et d’éviter des conflits et de l’ingérence politique inappropriés dans les corps de police locaux. Le conseil d’administration de la Régie actuelle (composé d’un représentant des sept villes) m’apparait plus neutre dans ses décisions qu’un corps de police local où le maire est le boss du directeur de police.  N’y a-t-il pas là un plus grand danger de police politique? Ce serait un retour en arrière de 20 ans. Au cours de ces deux consultations, vous n’avez point fait la preuve qu’un corps de police local serait plus économique financièrement (0,31 sous par citoyen selon Le Reflet) tout en étant plus généreux quant à la prestation de services offerts.  N’est-il pas de notoriété publique qu’on peut s’offrir de meilleurs services et à meilleur prix lorsque l’on se regroupe? L’intervention de dizaines de personnes, en aucun cas, ne vous a accordé un appui direct à votre projet de créer une police locale. Par contre, il s’est manifesté une volonté généralisée de maintenir l’actuel corps de police Roussillon. D’ailleurs, un grand nombre d’interventions préconisaient votre participation à la rencontre du 12 juin de la Régie de la police Roussillon, ce que vous avez accepté et cela constitue un espoir pour notre communauté. Nous sommes confiants qu’ensemble les élus des sept villes trouveront une solution permettant à tous les citoyens de recevoir un service de sécurité de qualité à un juste prix.   François Corriveau Saint-Constant