L’humoriste Mathieu Cyr multiplie les projets avec bonheur

Animateur de l’émission Skate le monde à TV5 et des capsules Père à tout faire à Télé-Québec, auteur d’un nouveau livre, porte-parole de l’Association québécoise de la douance et nouvellement fiancé; l’humoriste Mathieu Cyr admet que son horaire est un casse-tête, mais relève les défis qui se présentent à lui avec plaisir. 

La deuxième saison de Skate le monde sera diffusée à partir du 24 mai. Celle-ci a été significative pour l’animateur.

«Ç’a été bouleversé par la COVID-19, qu’on le veuille ou non. Nous avons visité des endroits très reculés du monde et j’ai demandé ma copine en mariage en Italie. J’ai vécu beaucoup d’émotions fortes», confie-t-il. 

La Grèce a notamment marqué l’imaginaire du Sainte-Catherinois originaire de Beauharnois. Il se souvient d’avoir été habité d’un sentiment spécial en raison de l’histoire qui l’entourait.

(Photo: Gracieuseté - Instagram @Mat_Cyr)

«Que mes roues de skate foule le même sol que les gougounes de Socrate, c’est spécial», blague-t-il. 

Mathieu Cyr garde également un souvenir de la Colombie où «ça joue dur». 

Quant à la grande demande, il raconte qu’il avait acheté la bague pour  sa conjointe, qui est également son agente, en Grèce. 

«Nous étions au haut des Alpes dans une ville qui se nomme Consonno en Italie. Il s’agit d’un village fantôme où il y a des vestiges d’un Las Vegas qu’un magnat de la finance a tenté de créer. C’était très féérique alors j’ai mis le genou par terre et elle a compris», précise-t-il. 

L’humoriste rigole en ajoutant que sa copine était surprise qu’il n’ait pas perdu la bague. 

(Photo: Gracieuseté - Instagram @Mat_Cyr)

Jamais trop tard 

Mathieu Cyr a signé son premier livre de croissance personnelle humoristique titré Jamais trop tard en novembre. L’ouvrage a été inspiré de son parcours. 

«Je suis un ex-décrocheur qui s’est fait jeter dehors de six écoles secondaires. J’ai eu beaucoup de troubles d’apprentissage. Je n’ai pas fini le cégep ni l’université et j’ai occupé une cinquantaine d’emplois», relate-t-il. 

Celui qui a commencé l’humour à 31 ans dit avoir l’impression d’avoir vécu sa vie «sur le tard», mais est heureux de ne pas s’être mis de barrière. L’animation de Skate le monde est arrivé dans sa vie alors qu’il avait 41 ans et à son avis, plusieurs auraient laissé leur place à «un jeune de 20 ans». 

«Mon horaire est un casse-tête incroyable entre spectacles, tournages, radio, ateliers et conférences, mais j’adore cela puisque ce n’est pas une routine.» 
-Mathieu Cyr

«Les gens s’empêchent de recommencer à zéro, mais c’est mieux que de continuer dans la mauvaise direction. Il y a beaucoup d’anecdotes, c’est drôle et motivant. J’offre des pistes de solution en 10 chapitres qui se lisent une fois par semaine. À la fin du livre, c’est certain que tu es ailleurs dans la vie», explique-t-il. 

Vulgariser 

L’artiste de 46 ans travaille avec l’Association québécoise de la douance. Il admet qu’il n’aime pas ce terme et parle plutôt de surefficience.

«C’est comme naître avec une Ferrari dans le cerveau, mais sans volant et sans freins. À l’âge adulte, on apprend à freiner cela, mais pour les jeunes, c’est difficile», estime-t-il. 

Il tente ainsi de vulgariser et de normaliser ce concept. 

«C’est aussi pour cela que l’association est venue me chercher, je ne suis pas le portrait type d’un surdoué alors ça rend ça plus accessible et ça fait tomber des stéréotypes», croit Mathieu Cyr. 

C’est aussi ce qu’il tente de faire avec ses capsules de parentalité positive Père à tout faire, conçues «dans le même esprit que le livre». 

«On donne des trucs aux parents qui peuvent ne pas comprendre pourquoi ça ne va pas bien avec leurs enfants même s’ils font tout ce qu’ils peuvent», détaille-t-il. 

Humour

Mathieu Cyr est en écriture de nouveau matériel pour lequel le rodage se fera sur le Web. Néanmoins, il annonce en exclusivité au Reflet qu’il montera sur scène en duo avec Olivier Martineau prochainement. 
«Ça devrait voir le jour bientôt. Nous allons commencer par de petites salles. Je m’entends bien avec ce gars-là et nos styles d’humour sont semblables», fait-il savoir.