Culture

Marilyse Bourke ne manque pas de boulot

le vendredi 03 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 03 mars 2017
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

La comédienne Marilyse Bourke ne chôme pas avec nombreuses apparitions à la télévision et son retour sur scène.

La résidente de La Prairie tient depuis 2011 le rôle de Louisa O’Hara dans le téléroman O’. Elle a personnifié Florence Viens dans District 31. De plus, l’actrice incarne, en remplacement d’Hélène Florent, le rôle de Stéphanie dans la pièce de théâtre La Galère sur scène.

Malgré qu’elle soit au petit écran depuis près de 25 ans, elle soutient que rien n’est jamais acquis.

«Un nouveau rôle n’est jamais gagné d’avance. C’est toujours un éternel recommencement. Oui, j’ai du métier, mais il y a toujours une part de doute», mentionne celle qui a amorcé sa carrière à 16 ans.

Au théâtre

À l’été 2016, elle a accepté le défi de jouer sur scène, ce qu’elle n’a pas beaucoup fait, en reprenant au pied levé le rôle d’une autre actrice. Elle a eu 24 heures pour prendre sa décision. Le lendemain, elle entamait trois semaines intenses de répétitions durant lesquelles elle avoue ne plus avoir eu de vie.

«C’est un personnage important dans la pièce et qui était déjà campé par une actrice adorée du public. Il y avait beaucoup de risques, mais c’était impossible de ne pas le faire. J’avais la trouille, j’ai mal dormi, mais je ne voulais pas avoir le regret d’avoir refusé», soutient Marilyse Bourke.

Pour interpréter ce personnage, la comédienne n’a pas imité ce qu’Hélène Florent faisait. Elle a plutôt misé sur l’énergie et la folie qui allaient avec La Galère.

«Le public a accepté mon personnage. Les gens me disent qu’ils étaient déçus avant d’arriver que ce ne soit pas Hélène, mais qu’en cinq minutes, je leur avais fait oublier», raconte-t-elle.

Comme l’actrice tourne également à la télévision, il lui était impossible pour elle de participer à toutes les représentations. La comédienne Catherine Proulx-Lemay a accepté de jouer le personnage en alternance.

Télévision

Marilyse Bourke se considère chanceuse de pouvoir camper un personnage pendant plusieurs saisons, comme c’est le cas pour Louisa O’Hara.

«C’est rendu un running gag avec mes compagnons de travail. Quand j’ai commencé, j’ai dit: «Moi, quand j’embarque sur un projet ça dure!», et ça a duré», dit-elle.

Le fait qu’il perdure dans le temps lui permet de faire évoluer son personnage et d’amener son jeu plus loin.

Son interprétation lui a d’ailleurs valu deux fois une nomination au gala des prix Gémeaux, dans la catégorie Meilleur premier rôle féminin dramatique.

«Je les ai pris comme une belle tape dans le dos. Ce sont des gens de l’industrie, qui font le même métier que moi, qui ont dit que je m’étais démarquée. La nomination m’a rendue aussi fière que si j’avais gagné», soutient-elle.

La maman de deux enfants - un garçon de 9 ans et une fille de 4 ans - a interprété dans District 31 le rôle d’une mère dont le garçon est disparu et retrouvé mort.

«Je ne suis pas du genre à ramener les personnages chez moi. Cette fois, les deux mondes se sont mélangés. Mon fils avait le même âge», avoue-t-elle.

L’actrice mentionne que les journées de tournage étaient éprouvantes parce qu’elle devait pleurer la perte d’un enfant.

«Parfois, j’arrivais à la maison et j’avais besoin de serrer mes enfants dans mes bras et de leur dire que je les aime», soutient-elle.  

Quelques rôles qu’elle a incarnés

-1993 à 2003 – Maggie Malo dans Watatatow

-1998 à 2006 – Mélanie dans Km/h

-2005 à 2008 – Marie-Ange dans Les invincibles

-2002 à 2011 – Sonia Campagna dans Une grenade avec ça?

-2010 à 2012 – Isabelle Brouillard dans Mauvais Karma

La Prairie

Anciennement Montréalaise, la comédienne a acheté une maison avec son conjoint à La Prairie en 2006. Quand ils ont décidé d’avoir des enfants, ils souhaitaient avoir un terrain gazonné.

«Je cherchais un endroit qui ressemblait à mon enfance [elle est native de Québec]. On m’a parlé de La Prairie. J’y suis allée me promener. J’ai trouvé ça cute et charmant», raconte-t-elle.