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Un minibus sans chauffeur à Candiac

le vendredi 10 août 2018
Modifié à 16 h 15 min le 10 août 2018
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Un minibus de 15 passagers sans chauffeur embarquera les citoyens de Candiac gratuitement dès le 27 août. Il s’agira du premier véhicule 100% autonome à circuler sur voie publique au Canada. La navette électrique NAVYA parcourra un trajet de 2 km entre le stationnement incitatif et le parc André-J.-Côté, via les boulevards Montcalm Nord et Marie-Victorin. Elle circulera à une vitesse maximale de 25 km/h et effectuera des arrêts sur son passage, notamment à l’hôtel de ville, à la résidence pour aînés Chartwell et à des entreprises locales. Grâce à ses capteurs à la fine pointe de la technologie, elle adaptera sa cadence au trafic ambiant. Néanmoins, un opérateur Keolis sera présent à l’intérieur en tout temps pour en assurer le bon fonctionnement. «C’est complémentaire à ce qui existe déjà pour attirer plus de gens à utiliser le transport collectif local, qui est et qui restera gratuit», a dit Normand Dyotte, maire de Candiac, lors du dévoilement, le 10 août. Les citoyens pourraient apercevoir le minibus avant, puisqu’il doit être programmé et testé afin d’être fin prêt. [caption id="attachment_46380" align="alignnone" width="521"] Lors du dévoilement, on retrouvait notamment le député Richard Merlini (4e à partir de la gauche), le ministre des Transports André Fortin (6e) et le maire de Candiac Normand Dyotte (extrême droite). Crédit photo: Le Reflet - Denis Germain[/caption] La technologie pour des routes sécuritaires Le projet-pilote sera d’une durée d’un an. Il est possible grâce à la réforme du Code de la sécurité routière, adoptée en avril. «Ce qu’on veut, c’est évaluer les paramètres entourant la circulation d’un minibus autonome sur les chemins publics et sa cohabitation avec d’autres véhicules pour ultimement améliorer la sécurité sur le réseau routier», a affirmé André Fortin, ministre des Transports. [caption id="attachment_46383" align="alignnone" width="521"] L'intérieur du minibus. Crédit photo: Denis Germain[/caption] Si c’est concluant, le ministère a l’intention d’en déployer d’autres dans les prochaines années pour le transport de personnes, mais aussi de marchandises notamment. Selon Marie Hélène Cloutier, vice-présidente expérience passager, marketing et commercialisation chez Keolis Canada, partenaire du projet, «le futur de la mobilité est à nos portes». Candiac, candidate idéale Presque toutes les Villes du Québec souhaitaient accueillir le projet pilote. Candiac a été choisie pour des critères précis. «Ils avaient non seulement un plan de match pour le développement du transport collectif, mais la volonté d’intégrer de l’innovation dans leur offre», a expliqué Mme Cloutier. Le maire de la Ville de Candiac admet que ce projet pouvait sembler invraisemblable au départ. Fier, il souligne l’intérêt de tous les employés de la Municipalité. [caption id="attachment_46382" align="alignnone" width="521"] Le maire de Candiac, Normand Dyotte, tout sourire, à l’intérieur du minibus. Crédit photo: Le Reflet - Denis Germain[/caption] «Candiac offre un environnement des plus intéressants avec des habitations, des bureaux, des commerces, des industries et même un passage à niveau. Plusieurs types de véhicules se côtoient et la densité du trafic est suffisamment soutenue pour être représentative d’un grand nombre de routes au Québec», a déclaré M. Fortin. «Cette annonce s’inscrit dans la volonté de mettre en place des initiatives pour offrir à nos citoyens des moyens de mieux se déplacer», a conclu Richard Merlini, député de La Prairie. Conditions hivernales Lorsque l’hiver débutera, la navette circulera sans passager afin de déterminer comment la batterie et les capteurs réagissent aux conditions hivernales. «Ce sera une autre première, car des tests de ce genre n’ont jamais été faits en sol canadien», explique M. Dyotte. Ailleurs dans le monde  Keolis Canada opère présentement 15 navettes autonomes dans sept pays différents. «C’est près de 110 000 passagers qui ont parcouru 39 000 km», a souligné Marie Hélène Cloutier. La première navette autonome est arrivée à Lyon, en France, il y a deux ans. «Nous n’avons eu aucun accident majeur. Il n’y a eu que de petits incidents», a-t-elle ajouté. [video width="1920" height="1080" mp4="http://lereflet.doublev.ca/wp-content/uploads/sites/47/2018/08/img_0014.mp4"][/video]