Sports

Les Mondiaux seront propres, se réjouit Marie-Ève Beauchemin-Nadeau

le mercredi 29 novembre 2017
Modifié à 14 h 29 min le 29 novembre 2017
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Avec la suspension de neuf pays pour cause de dopage, Marie-Ève Beauchemin-Nadeau estime que les championnats du monde séniors d’haltérophilie qui se déroulent en ce moment sont les plus «propres» auxquels elle aura pris part sur la scène internationale. La compétition débutée le 28 novembre se poursuit jusqu’au 5 décembre, à Anaheim en Californie. «Il y a eu beaucoup de "retestage" au début de 2016 et la Fédération internationale (IWF) a décidé de suspendre pour un an les pays où trois athlètes et plus ont testé positif, explique l’athlète de 30 ans. Ça va faire une très grosse différence parce que pour une fois, ce sont des athlètes qui le méritent qui vont se retrouver sur le podium.» L’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Chine, le Kazakhstan, la Moldavie, la Russie, la Turquie et l’Ukraine ont été suspendus au début du mois d’octobre. De retour dans sa catégorie L’haltérophile qui est remontée dans sa catégorie des 75 kg après un passage chez les -69 kg promet de mordre dans cette compétition, même si elle sait qu’elle a déjà été dans une meilleure forme. «J’ai atteint mon peak de performance en 2014 et je n’ai jamais été capable de refaire les mêmes barres par la suite, dit celle qui pratique la médecine en Ontario. Je ne suis pas au top parce que je m’entraîne moins, mais je vais donner le meilleur de moi-même parce que j’aime encore énormément ce sport.» Pour les Mondiaux, le premier objectif de la Candiacoise est d’avoir du plaisir. Elle aimerait aussi réussir deux essais sur trois à l’arraché et à l’épaulé-jeté. Au moment de l’entrevue, elle n’avait pas encore décidé le poids de ses barres de départ. Top huit Pour conserver le financement que lui accorde le fédéral, Marie-Ève Beauchemin-Nadeau indique qu’elle devra se classer parmi les huit premières; un objectif qui lui semble difficile à atteindre, elle qui a terminé 9e aux Jeux olympiques de Rio en 2016 chez les -69 kg.
«Je suis encore très liée au club Fortius (à Brossard) et quand je visite ma famille à Candiac, j’en profite pour aller m’entraîner avec eux.»
«En déménageant en Ontario, j’ai perdu mes subventions du provincial et je risque de perdre aussi mon financement du Canada, explique-t-elle, sereine. Je n’ai pas besoin d’argent parce que je travaille, mais c’est de l’argent que j’aurais voulu réinvestir dans le sport.» Si elle s’entraîne désormais avec un nouveau club ontarien, elle continue de travailler avec son entraîneur Guy Marineau avec qui elle collabore depuis 2011.