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MRC de Roussillon : pas d'autre mandat pour la préfète Nathalie Simon

le lundi 02 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 novembre 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Après six ans consécutifs à la présidence de la MRC de Roussillon, la préfète et mairesse de Châteauguay, Nathalie Simon, tire sa révérence. Elle ne sollicitera pas de nouveau mandat à ses pairs à la fin novembre.

Brisant avec la tradition, elle en a fait l’annonce aux maires des 10 autres municipalités qui composent la MRC à l’occasion d’une réunion tenue le 28 octobre. Elle y jonglait depuis plusieurs mois.

«Je l’ai annoncé avec un mois d’avance pour permettre aux gens intéressés de présenter un projet rassembleur et fédérateur auquel les maires voudront participer», dit celle qui a été élue une première fois en 2009, puis réélue en 2011 et en 2013.

Mme Simon ne le dit pas ouvertement, mais on sent que son rôle n’était pas toujours de tout repos. Amener les maires à développer une vision régionale plutôt que municipale semble l’avoir usée à la longue.

«Je suis tannée de tirer sur le cheval. J’ai plus envie de lui piquer la fesse pour qu’il avance», résume-t-elle en employant une image.

Du coup, elle retrouvera une certaine liberté d’expression qu’elle n’avait plus depuis 2009. 

«J’ai hâte de reprendre ma voix et mon droit de vote, dit Mme Simon, qui ignore si elle aurait été réélue advenant sa candidature. À titre de préfet, on a un devoir de réserve et de neutralité parce qu’on se fait le porte-parole du groupe.»

La mairesse de Châteauguay veut également consacrer ses énergies aux défis qui attendent sa municipalité dans les prochaines années.

Elle souhaite voir un nouveau leadership collectif s’exercer même si tous les élus ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde «parce  le choc des idées est sain et n’empêche pas les visions à long terme», croit-elle.

Satisfaite

C’est avec le sentiment du devoir accompli qu’elle se retire.

«Je pars la tête très haute parce que j’ai donné une certaine crédibilité que la MRC n’avait pas. J'ai travaillé à ramener la MRC à jouer son rôle dans les instances décisionnelles et dans les entités suprarégionales comme la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)», affirme Mme Simon.

«Pour moi, c’était important de travailler avec les forces en présence pour trouver des solutions gagnantes pour tout le monde et dans l’intérêt collectif du citoyen parce que c’est lui qui est au cœur de la démarche», enchaîne-t-elle.

Ses réalisations dont elle est la plus fière? Le projet de l’usine de biométhanisation et le Plan métropolitain d’aménagement et de développement.