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La MRC de Roussillon souhaite la prolongation du Réseau électrique métropolitain

le jeudi 28 septembre 2017
Modifié à 11 h 45 min le 28 septembre 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Alors que les travaux du futur Réseau électrique métropolitain (REM), reliant Brossard à une série de stations sur l’île de Montréal et la couronne nord ne sont pas amorcés, les maires de la MRC de Roussillon souhaitent voir le tracé se prolonger jusqu’à Châteauguay. «Des représentations ont été effectuées en ce sens pour que le REM puisse être prolongé jusqu’à Châteauguay dès sa construction et non dans une phase ultérieure», a indiqué le préfet de la MRC de Roussillon et maire de Saint-Constant, Jean-Claude Boyer. Le tracé proposé par les élus de la région longerait l’autoroute 30. Il figure dans le schéma d’aménagement et de développement durable de la MRC qui sera adopté en octobre. Celui-ci entrera en vigueur au printemps 2018 après validation des différentes instances publiques (Communauté métropolitaine de Montréal et gouvernement du Québec). https://youtu.be/9tZ7WzzR8mo Dans le meilleur des scénarios, le préfet souhaite que le projet du REM se greffe à celui de l’urbanisation de la route 132 à la hauteur de Saint-Constant, Sainte-Catherine et Delson. «Si le dossier du boulevard urbain venait à débloquer et que celui-ci devenait une priorité gouvernementale, on pourrait peut-être penser que le prolongement du REM pourrait aussi passer par ce futur boulevard urbain dans la voie prévue pour le transport en commun rapide», a commenté au Reflet Jean-Claude Boyer.   Doute Le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, voit la démarche de la MRC du bon œil. S’il appuie l’initiative des maires «à 100%», il doute cependant que la prolongation du tracé du REM pour des raisons politiques et économiques voit le jour. «Le trajet passe dans l’ouest de l’île [Montréal] où l’on retrouve des comtés libéraux alors que les besoins sont dans l’est», a soutenu le député. M. Therrien rappelle de plus que la technologie envisagée pour le REM est «extrêmement onéreuse» et qu’à ce chapitre, il serait étonnant que le gouvernement Couillard soit en faveur d’un prolongement quelconque. «Les libéraux vont se servir de ce prétexte pour ne pas aller de l’avant», soutient-il. D’autre part, il dénonce le fait qu’il n’y a pas de volonté politique de la part du Parti libéral du Québec à défendre la région. «Les libéraux font piétiner le dossier de l’aménagement de la route 132 en boulevard urbain. Ils ne sont même pas capables de l’inclure dans le Plan québécois des infrastructures», a-t-il renchéri. M. Therrien demande au député libéral de la circonscription provinciale de La Prairie, Richard Merlini, d’intervenir avec vigueur auprès de ses collègues du caucus. Sans se prononcer sur le bien-fondé sur un éventuel prolongement du REM dans le Roussillon, le député Richard Merlini trouve que la position de M. Therrien est contradictoire. «Il faut rappeler qu’Alain Therrien et le Parti québécois ont voté contre le REM et le projet de loi 137. Il est donc assez ironique que M. Therrien demande déjà un prolongement», a indiqué le député. «Ce qu’il oublie aussi de dire, poursuit M. Merlini, c’est que le projet du REM, qui relève de la CDPQ sera le plus important projet mobilisateur et structurant depuis la construction du métro et fera rayonner notre expertise et notre savoir-faire sur la scène internationale.» Au moment de publier Le Reflet attendait la réaction du cabinet du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports.   Concernant le REM Le projet de loi sur le REM a été adopté le mercredi 27 septembre. Une fois sa mise en service en 2020, le REM comptera 27 stations réparties sur un réseau de 67 km où les passagers se déplaceront à bords de wagons automatisés électrifiés. Celui-ci est géré par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Aux dernières nouvelles, la CDPQ a annoncé que le chantier s’élevait à plus de 6 G$.