Opinion

Nécessaire réforme fiscale mondiale

le mercredi 10 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 10 février 2016

Depuis 20 ans, le retard qu’a pris la fiscalité sur la mondialisation et le commerce en ligne est exploité sous le joli nom de «optimisation fiscale». Au Forum économique mondial de Davos, Oxfam révélait que conséquemment, la concentration des richesses s’accélère au point que «les 62 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 3,6 milliards de personnes les plus pauvres».

Optimisation légale mais pas morale, considérant que près d’un milliard de personnes vivent dans la pauvreté extrême sans pouvoir offrir à leurs enfants la santé et l’éducation. À noter que même les riches des pays pauvres utilisent les échappatoires fiscales.

J’incite donc le premier ministre Trudeau à lutter contre «l’optimisation fiscale» au Canada et à inclure au prochain budget canadien, une augmentation de l’aide aux pays en développement pour la santé et l’éducation bien sûr, mais aussi pour améliorer dans ces pays… la collecte d’impôts!

Comment? C’est le travail du Projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting: érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices) de l’OCDE/G-20 de colmater les échappatoires fiscales. J’espère que ce projet aura le soutien énergique du premier ministre Trudeau.

Pourquoi? Car des fonds seront nécessaires pour réaliser le projet collectif le plus ambitieux de notre époque exprimé par les Objectifs de développement durables adoptés par les Nations Unies. Le premier de ces objectifs: éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde d’ici l’an 2030.

Gageons que plus de justice entraînera aussi plus de paix.

Pamela Walden-Landry,

Montréal