Société

Il opte pour le téléavertisseur plutôt que le cellulaire

le vendredi 06 avril 2018
Modifié à 15 h 30 min le 06 avril 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

François Laroche n’est joignable que sur son téléavertisseur. Oui, oui; il s’agit de la fameuse pagette autrefois populaire. Le résident de Sainte-Catherine est de ceux qui préfèrent utiliser un appareil n’ayant aucune autre fonction que celle de rejoindre son interlocuteur. «Je ne veux pas d’un téléphone qui a une caméra, une lampe de poche, un enregistreur et toutes sortes d’autres options, explique l’homme de 67 ans. Dans mon cas, je ne pense pas que ça vaille la peine d’avoir un cellulaire. Je ne texte pas. C’est du chinois pour moi les téléphones intelligents.» Pour M. Laroche, le téléavertisseur, ou mieux connu sous le nom de pagette, offre une liberté que les téléphones mobiles n’ont pas. «Je suis moins stressé ainsi, dit celui qui a son téléavertisseur depuis près de 15 ans. Si je ne connais pas le numéro affiché sur ma pagette, je ne le rappelle pas. C’est moins contraignant qu’un cellulaire.» Lorsque le téléavertisseur informe son propriétaire d’un appel, ce dernier se tourne vers les téléphones publics pour rappeler. «Il y en a de moins en moins, mais je sais où se trouvent les plus proches, assure le sexagénaire. Je demande aussi parfois à mon voisin d'utiliser son téléphone. Je réussis toujours à me débrouiller.» «Le jour où il n’y aura plus de téléphones publics pour rappeler et que les téléavertisseurs cesseront de fonctionner, je ferai comme tout le monde et j’aurai un cellulaire», ajoute le Sainte-Catherinois, qui n’a pas de téléphone à ligne fixe à la maison non plus.
«S’il y a avait moins de cellulaires, les gens seraient moins stressés. À moins d’une situation exceptionnelle, il n’y a rien qui presse à rappeler quelqu’un.»  -François Laroche
54 000 Les téléphones publics se font de plus en plus rares dans la région. D’après des statistiques du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC) publiées dans le média web Huffington Post Québec en 2016, le nombre de téléphones publics est passé de 85 000 à 54 000 au Canada en trois ans. Ce nombre devrait chuter de 15% annuellement, toujours selon l’article.