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Pas question que le «pétrole sale de l’Alberta» transite par le Québec dénonce, le député de Sanguinet

le jeudi 28 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 28 janvier 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien ne mâche pas ses mots pour décrier la venue d’un pipeline de la société albertaine TransCanada.

«Nous faire dire qu’en tant que Québécois que nous sommes obligés de dire oui au projet Énergie Est parce qu’on reçoit de la péréquation, c’est faire preuve d’une  arrogance rarement vue depuis l’échec du Lac Meech. On veut que nous agissions en colonisé», dénonce-t-il.

M. Therrien accepte encore moins que certains représentants des provinces de l’Ouest reprochent à Québec de s'en prendre au projet l’oléoduc tout en profitant des versements de la péréquation qu’elles donnent en raison de leur richesse découlant de l'exploitation du pétrole.  

«Les Canadiens nous aiment serviles, ils aiment ça quand on se met à quatre pattes devant eux, mais le PQ ne se mettra pas à quatre pattes! On va se tenir debout», poursuit le député.

«Pétrole sale» 

Le pipeline qui doit parcourir le Québec pour acheminer le pétrole de l’Alberta au Nouveau-Brunswick doit traverser plusieurs cours d’eau. Les risques environnementaux advenant un bris de l’oléoduc versus les retombées économiques pour le Québec sont trop grands, selon lui.

«Comment voulez-vous que le Québec dise oui à un tuyau qui va passer au-dessous de 600 cours d’eau pour envoyer du pétrole sale de l’Alberta vers l’étranger? Tout cela pour se retrouver avec 33 jobs sur des retombées totales de 2 M$, alors que les risques de ce projet sont hallucinants. Sous prétexte qu’ils ont l’or noir, ils vont mettre en péril notre or bleu [l’eau]?», insiste le député Therrien.

Il s’en prend aussi à la Coalition avenir Québec qui appuie le projet à la condition que des redevances significatives soient versées par TransCanada.

«Comment voulez-vous qu’on prenne les caquistes au sérieux ? Sur quelle planète ils vivent? Dans ce dossier, nous saurons faire la distinction entre les gens qui vont se courber devant le reste du Canada et ceux qui se tiendront debout, tout comme nous», souligne le représentant de Sanguinet.

Tout récemment, la Communauté métropolitaine de Montréal a rejeté à son tour les intentions de TransCanada.