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COVID-19

Plus de 15 travailleurs touchés par une éclosion à l’hôpital Pierre-Boucher

le lundi 25 mai 2020
Modifié à 13 h 52 min le 25 mai 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Alors qu’il est l’un des centres hospitaliers désignés au traitement des patients atteints de la COVID-19 sur la Rive-Sud, l’hôpital Pierre-Boucher à Longueuil doit composer avec une éclosion de cas qui touche 17 de ses employés, a confirmé le CISSS de la Montérégie-Est (CISSME) à Gravité Média.  De plus, en date du 22 mai, 11 patients l’ont aussi attrapée entre les murs de l’établissement. «Toutes les mesures sont prises pour limiter la propagation du virus. Les employés concernés ont été retirés et les usagers touchés transférés vers des unités dédiées à la COVID-19», a indiqué Hugo Bourgoin, conseiller aux relations médias au CISSSME. Le 15 mai dernier, un employé de l’hôpital Pierre-Boucher a contacté anonymement le Courrier du Sud, puisqu’il s'interroge sur l’entretien des conduits de ventilation de l’établissement, allant jusqu’à se demander si cela n’avait pas un lien avec l’éclosion de cas de coronavirus à l’hôpital. «L’employeur peut-il être forcé de faire une expertise sur la qualité de l’air? Malgré le port d’équipement de protection individuelle, beaucoup de personnel et de patients ont été infectés par la COVID-19. Avant même la crise, plusieurs employés se sont plaints de maux de tête», a relaté l’employé. À ce sujet, le CISSSME a référé Le Courrier du Sud à la position de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), partageant notamment le passage suivant: «D’un point de vue théorique, le risque de dispersion du SARS-CoV-2 sous forme de gouttelettes ou d’aérosols par le biais d’un système de ventilation ne peut être complètement écarté, bien que, selon Ezratty et Squinazi (2008), ce risque soit peu probable». Selon l’INSPQ, la gravité entraîne les microparticules vers le sol, puisqu’elles sont plus lourdes que l’air. En ce sens, l’organisation rappelle que les grilles de ventilation sont plutôt situées au plafond, ce qui rend le partage du virus par voie d’aération «improbable». Néanmoins, le risque zéro n’existe pas selon l’Institut, puisque deux hôpitaux de Wuhan en Chine, où le virus s’est d’abord propagé, ont vu certains de leurs patients être infectés par voie aérienne. «L’importance de cette transmission dans la pandémie actuelle demeure difficile à évaluer», conclut l’INSPQ.