Culture

Plus de 300 photos d’Élie Gendron réunies dans un ouvrage

le mardi 06 novembre 2018
Modifié à 7 h 55 min le 06 novembre 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Après avoir publié des ouvrages photographiques sur Beauharnois et Saint-Chrysostome aux Éditions GID, le chercheur Marcel Labelle revient cette fois avec un nouveau livre qui évoque la carrière du photographe Élie Gendron. L’ouvrage intitulé Élie Gendron – Un photographe aux multiples signatures comporte plus de 300 photos anciennes prises par ce dernier, à Beauharnois et à Salaberry-de-Valleyfield, entre les années 1909 et 1943 environ. «Élie Gendron demeure un des photographes régionaux de l’époque encore méconnu au Québec, comparativement aux frères Pinsonneault ou aux frères Granger, explique Marcel Labelle. Pourtant je dirais que presque toutes les familles de la région possèdent des photos anciennes prises par Élie Gendron. C’est pour cela que je trouvais pertinent de lui consacrer un ouvrage, afin de lui rendre un hommage bien mérité.» L’ouvrage de 165 pages présente le photographe comme le témoin unique de scènes captées dans les secteurs de Beauharnois et Valleyfield. «Élie Gendron se distingue car il a toujours resté à la fine pointe de la technologie de l’époque et qu’il a couvert plusieurs facettes de la vie régionale. Il a fait des cartes postales, des photos de famille, en plus d’immortaliser de nombreux événements sociaux (voire religieux), de l’actualité, de même que des photos corporatives», signale l’auteur. L’histoire régionale en images Parmi les photographies réalisées par Élie Gendron (qui incidemment est le grand-père de l’agent de voyages Bernard Gendron), on retrouve des photos personnelles du photographe reliées à sa famille ou à ses studios de Beauharnois et de Valleyfield, où il s’est installé à compter de 1921. Mais on retrouve aussi plusieurs images associées à des événements marquants pour la région. Gendron a notamment pris de nombreuses photos lors du creusage du canal de Beauharnois de 1928 à 1932. Ce contrat avec Hydro-Québec lui rapportait plus de 10 000 $ par année durant cette période, un montant considérable en pleine période de crise, note l’auteur Marcel Labelle. Gendron a aussi croqué de magnifiques images du fameux dirigeable R-100 lors de son passage en août 1930, ou encore du terrible incendie qui a ravagé la première cathédrale de Valleyfield.   Précieuses collaborations Pour colliger cet ensemble de plus de 300 photos, Marcel Labelle a pu compter sur l’apport de nombreux collaborateurs et collectionneurs qui avaient en leur possession des photos d’Élie Gendron. C’est le cas de la famille Gendron, du MUSO, de la collection Yvon Julien, de même que de Maurice Fortier, Stanislas Dorais, Diane Gélinas, Jean-Paul Roy, Francine Daigneault et Jacques Montpetit, entre autres.   [caption id="attachment_51782" align="aligncenter" width="386"] Élie Gendron compte parmi les importants photographes régionaux de l’histoire québécoise. (Photo Journal Saint-François Gracieuseté)[/caption]   Deux lancements Le livre Élie Gendron – Un photographe aux multiples signatures fera l’objet de deux lancements. Un premier le samedi 17 novembre à 13h au Musée de société des Deux-Rives à Salaberry-de-Valleyfield, et le second le samedi 24 novembre au Musée québécois d’archéologie de la Pointe-du-Buisson, à Beauharnois. Ces deux lancements seront ouverts au public, qui pourra d’ailleurs se procurer l’ouvrage sur place.