Opinion

Pour toutes les Tillily

le mercredi 05 février 2020
Modifié à 15 h 00 min le 05 février 2020
Lettre ouverte dans le cadre du passage de la Commission Laurent à Châteauguay   Tillily. C’est le prénom qu’a donné Régine Laurent, présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, à l’enfant martyre de Granby. Un prénom pour nommer cette détresse et cette fin de vie atroce. Un prénom pour que l’onde de choc provoqué par son décès nous garde dans la responsabilité d’agir comme société.  Au quotidien, les organismes communautaires qui œuvrent auprès des enfants, des adolescents et des familles accueillent, soutiennent, accompagnent et outillent. Au cœur de nos missions, la prévention et la promotion; permettre un dialogue bienveillant, animer des groupes d’entraide, reconnaître la vulnérabilité, offrir un milieu chaleureux et stimulant, une halte-garderie ou un service de répit, référer, former, redonner du pouvoir d’agir, aller à la rencontre des jeunes en milieu scolaire et en service de garde. Un travail essentiel pour assurer un filet de sécurité à la petite enfance et à la jeunesse et nourrir son plein épanouissement.   Au fil des ans, nos organismes ont été témoins des conséquences du désengagement de l’État dans les services publics et les programmes sociaux. Les coupures, le sous-financement, les difficiles conditions de travail, les délais d’intervention, l’affaiblissement de la première ligne sont quelques exemples de ce qui impacte particulièrement sur les personnes en difficulté. À bout de souffle, toujours à la limite de nos capacités et de nos ressources, nous constatons que ces maillons affaiblis augmentent le désarroi et la complexité des problématiques de celles et ceux qui cognent à nos portes.  Nous réclamons donc la volonté politique essentielle à une société sécuritaire pour nos enfants, à une réelle lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, à un réinvestissement dans les services publics et dans les conditions de vie des plus vulnérables, puis à un financement adéquat des organismes communautaires. Car si les enfants ont le droit d’être protégés et que la société a le devoir d’intervenir, il est primordial que les organismes communautaires aient les moyens d’accomplir leur mission pour contribuer à ce filet de sécurité. Parce que chez nous, les Tillily ont un visage.    Les organismes communautaires famille, jeunesse et petite enfance membres de la CDC Roussillon, soit Action sur la violence et intervention familiale (AVIF), Benado, Maison de la famille Kateri, Carrefour jeunesse emploi La Prairie, Maison des jeunes Équinox de Sainte-Catherine, Centre de femmes L’Éclaircie, Maison des jeunes Sympholie de Delson, Maison des jeunes de Saint-Constant, Maison des jeunes Au repère de Saint-Philippe, Maison des jeunes de L’Adrénaline de La Prairie, L’Élan des jeunes, Quartier des Femmes, ESPACE Châteauguay et Station de l’Aventure – Maison de la famille