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Un premier marathon à l’approche de ses soixante ans

le lundi 19 mars 2018
Modifié à 14 h 38 min le 19 mars 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

À 59 ans, rien ne semble arrêter François Martel. Le résident de Candiac, qui a gravi l’Aconcagua en 2016 au profit de l’autisme, vient d’effectuer son premier marathon à Séville, en Espagne, le 25 février. «J’ai vu des endroits merveilleux. On est passé par des petites rues. En plus, le ciel était nuageux et il faisait 19oC. Des conditions idéales pour la course. Les gens nous encourageaient tout le long du parcours. C’était le bonheur total», raconte avec enthousiasme le coureur. Le fait qu’il portait une camisole affichant le mot Canada a suscité la sympathie du public. «Les gens me regardaient et disaient "Lui, il vient de loin. Wow!" C’est important de dire notre provenance», poursuit le marathonien. François Martel affirme qu’il n’a pas eu de difficulté particulière à parcourir les 42 km où il ne s’est pas imposé de chrono. Celui qui participe à des demi-marathons depuis cinq ans déclare qu’il n’a pas changé ses méthodes d’entraînement en prévision de cette course.
«J’ai tellement le goût de vivre. De réaliser plein de choses.» - François Martel, marathonien
«C’est plutôt au niveau du mental qu’il faut se préparer. Les marathoniens rencontrent leur mur au 30e km. Dans mon cas, c’est au 37e km. Ce n’était pas un mur, plutôt une fatigue que j’ai ressentie. Mais j’étais dans un état euphorique de participer à cet événement», explique-t-il. «Je n’ai plus rien à me prouver. J’ai fait mon marathon en quatre heures, 13 minutes et 15 secondes. J’ai 59 ans, il ne faut pas l’oublier», fait remarquer le Candiacois.   Partir le dernier Ce premier marathon en terre espagnole a débuté d’une drôle de façon pour François Martel. Croyant que le départ avait lieu à 9h, celui-ci s’est préparé pour être présent à l’heure convenue. Or, c’est à 8h30 que l’événement sportif a commencé. «J’arrive et je suis tout seul. Je vois les camions qui commencent à enlever les clôtures. La ligne de départ, avec le chrono, est encore en place. J’ai dit à ma conjointe: je suis venu en Espagne pour faire le marathon et je vais le faire! Je franchis la ligne de départ et je cours», relate M. Martel. «J’ai réussi à rattraper le peloton au bout de 45 minutes vers le 8e km, dit-il. J’ai dépassé 1000 participants. Jamais je ne me suis dit que j’allais abandonner durant ce temps. Je m’amusais!»   [caption id="attachment_39008" align="alignright" width="521"] Scène croquée lors du marathon de Séville. (Photo gracieuseté)[/caption] Sportif Depuis sa jeunesse, François Martel a toujours aimé les activités sportives, notamment les sports d’équipe comme le hockey, la balle-molle et le football au cégep. «Pour le football, j’ai compris que ce n’était pas ma place puisque je ne mesure pas six pieds», dit-il d’un ton blagueur. Lorsqu'on lui demande quel conseil il peut prodiguer à ceux qui voudraient commencer à courir, peu importe l’âge, François Martel mentionne qu’il ne faut pas attendre pour débuter. «Il faut s’obliger à le faire. C’est trop facile de rester à la maison et de ne pas s’entraîner, de ne pas participer. Et puis, les médailles obtenues sont belles», affirme-t-il avec sourire. À peine revenu d’Espagne, François Martel repartira en Europe pour participer à la 41e édition du Schneider Electric Marathon de Paris, le 8 avril.   Courir aux côtés de Maxim Martin Au-delà du défi sportif que constituent les événements organisés de course à pied, François Martel dit apprécier la rencontre avec les gens. «Il y a une fraternité entre les coureurs», lance-t-il. [caption id="attachment_39087" align="alignleft" width="521"] François Martel en compagnie de Maxim Martin lors du marathon de Cancún au Mexique, le 4 décembre 2017. (Photo gracieuseté)[/caption] Cette fraternité s’est manifestée lors du marathon de Cancún au Mexique, le 4 décembre 2017. Inscrit à l’épreuve du demi, François Martel qui s’entraînait sur place a aperçu l’humoriste et chroniqueur Maxim Martin qui était en vacances. «Je ne le connaissais pas personnellement, mais on s'est mis à jaser sur quelques kilomètres. Lorsqu'il a appris que j'allais faire le demi-marathon, il m’a dit qu’il voulait y participer aussi», mentionne M. Martel. Les deux hommes ont couru côte à côte une partie du trajet. «Maxim est un gars super sympathique et en grande forme, note-t-il. Nous avons terminé par une dizaine de minutes de différence. Nous gardons contact depuis.»