Actualités

Prolongation du contrat de la police : une décision «inacceptable» pour Delson

le jeudi 23 avril 2020
Modifié à 13 h 26 min le 23 avril 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

La Ville de Delson réagit mal au renouvellement forcé par Québec du contrat de la Régie intermunicipale de police Roussillon pour deux ans, étant donné qu’il existait «une alternative beaucoup plus équitable pour les citoyens de Delson», reproche le maire Christian Ouellette. Ce dernier fait référence à la dernière recommandation du comité aviseur qui avait élaboré une entente «contenant une formule de répartition des coûts basée sur un juste équilibre entre les concepts d’utilisateur payeur, de population et de richesse foncière», dit-il. Celle-ci a été rejetée par les villes de Saint-Constant et Candiac. Devant le manque d’unanimité, la Ville de Delson se fait ainsi imposer une entente inéquitable par le gouvernement, dit-elle dans un communiqué. «Comment peut-on justifier que les citoyens de Delson paient 41% plus cher pour les mêmes services? Comment justifier de maintenir cette injustice? Cette décision est inacceptable», déplore M. Ouellette. Coûts Il rappelle qu’actuellement le coût de la police est de 282$ par citoyen à Delson, comparé à 200$ à Saint-Constant, la Ville parmi les sept qui paie le moins cher. Il s’agit d’une différence de 41%. Dans l’entente proposée par le comité aviseur, Delson restait la Ville qui payait le plus par habitant (232 $), mais l’écart se réduisait à 40$, soit 21%, avec celle qui payerait le moins (Saint-Philippe avec 192$). Delson calcule que la prolongation de l’entente actuelle, échue depuis un an, fait en sorte qu’elle devra débourser 1,2 M$ en trop comparé à la proposition du comité aviseur. Appel à la collaboration Christian Ouellette dit qu’il demeure ouvert à travailler avec ses collègues et le gouvernement, mais croit que «le problème réside uniquement dans le fait qu’il n’y a pas eu d’unanimité entre les sept» Villes. Le maire ajoute néanmoins qu’il proposera des pistes de solutions à ses collègues.
«Je suis convaincu que personne n’accepterait de se faire imposer une entente.»
«J’interpelle donc tous mes collègues pour qu’ils acceptent de travailler avec moi pour trouver une solution qui fait consensus, et ce, le plus rapidement possible», demande-t-il. Dans la lettre envoyée aux maires pour justifier le renouvellement imposé de l’entente de police aux mêmes conditions, le gouvernement dit espérer que la Loi de la police en cours de modernisation permettra d’ici là  «d’identifier des pistes de solutions en vue du maintien de la Régie à plus long terme».