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Promoteurs du monorail à grande vitesse

le jeudi 01 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 octobre 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Enthousiasmés par le projet de monorail électrique suspendu présenté originalement par TrensQuébec, les Constantins Vincent Dugas et Patrick Leclaire ont décidé de faire mousser à leur tour ce concept novateur. Ils invitent le public à devenir membre de la Coopérative de solidarité du monorail à grande vitesse (Coop MGV).

«Notre coop a pour mission d’être le leader mondial du développement du monorail à grande vitesse et de rassembler les personnes autour de ce projet de société.  Il en coûte 20$ pour devenir membre à vie. C’est un montant modeste, car nous voulons qu’une grande partie de la population puisse y adhérer. Le projet n’appartient pas à un petit groupe de personnes, mais s’adresse à l’ensemble de la population», explique M. Dugas, administrateur et membre fondateur de la Coop MGV.

Créée en octobre 2013, la coopérative, tout comme TrensQuébec, veut implanter à travers la province un système de monorail suspendu dont le mode de propulsion sera actionné par le moteur-roue développé en 1994 par le physicien Pierre Couture. Circulant à une dizaine de mètres au-dessus du sol, le MGV pourrait emprunter le terre-plein des autoroutes. Les convois circuleraient à 250 km/h.

L’instigateur de MGV, Jean-Paul Marchand de Trens-Québec avait fait un exposé concernant son projet aux maires de la MRC Roussillon en novembre 2012.

Centre de recherche

Le président et membre fondateur de la Coop MGV, Patrick Leclaire, indique que la réalisation du MGV se fera en trois étapes.

«La première phase en est une de promotion. La deuxième consistera à mettre sur pied un centre de recherche avec banc d’essai au coût de 250 M$. Celui-ci pourrait voir le jour d’ici trois à cinq ans.  Nous sommes en discussions avec des fabricants de moteurs-roues. Nous n’allons pas inventer quelque chose qui existe déjà. Si une composante n’existe pas, c’est là qu’on se tournera vers la recherche et le développement», déclare-t-il.

La troisième phase consistera en la construction et la commercialisation du MGV.

Les deux hommes souhaitent un éventuel partenariat avec des entreprises d’ici pour mettre en place le MGV. Ils espèrent pouvoir bénéficier du soutien gouvernemental ainsi de l’appui d’investisseurs privés.  La Coop MGV veillera à ce que les fruits de la recherche et du développement soient protégés en matière de propriété intellectuelle.

«C’est un projet collectif où tout le monde sera gagnant. Au Québec, nous avons tous les moyens et les ressources pour mettre en place ce système de transport», insiste Vincent Dugas.  

Pas utopique

Pour ceux qui critiquent le projet en le traitant d’irréalisable en raison des coûts et de l’ampleur (la construction du MGV entre Montréal et Québec est évaluée à 3,048 G$), les deux hommes rappellent qu’on disait la même chose lorsqu’on a développé l’hydroélectricité au Québec dans les années 60.    

«Aujourd’hui, on est tous contents et fiers de ces barrages», mentionne M. Dugas.

«On croit que ça prend une organisation solide pour prendre en main un projet de cette envergure-là. Et je vous garantis que nous sommes cette organisation pour le faire», intervient M. Leclaire.  

«Ce n’est pas vrai qu’on va regarder la parade et voir qu’un autre pays aura eu le courage et l’ambition de développer le MGV pour nous revendre par la suite cette technologie», conclut Vincent Dugas.