Quand un restaurant propose un plat à saveur locale

Les propriétaires du M resto bar à Sainte-Catherine sont eux aussi appelés à se réinventer avec la pandémie actuelle. Comme d'autres restaurateurs, ils ont dû créer un service de livraison et de commandes à emporter, afin de poursuivre leurs activités. Vendus à l'achat local et désireux de faire partie de la solution, ils ont poussé la note jusqu'à créer un plat en collaboration avec trois commerces de la région. «La Boîte à saveur locale pour deux personnes» comprend un repas trois services, accompagné de pain d'Au four et du moulin à Saint-Constant, de desserts de Créations gourmandes à Sainte-Catherine et d'un chèque-cadeau de 20$ de la Bière à boire, un commerce aussi situé à Saint-Constant. Le M resto bar n'étant pas éligible à vendre du vin pour emporter, il a opté pour cette solution locale. «L'idée des partenariats locaux est venue de notre cuisinier Francis Beauvais et on a beaucoup aimé ça , explique André Pearson, l'un des quatre copropriétaires du restaurant situé en bordure de la route 132.  C'est important en ce moment de se serrer les coudes avec les autres entreprises du territoire.» «On envisage de créer une deuxième boîte à saveur locale avec d'autres commerçants, poursuit-il. L'idée, c'est de ne pas dénaturer notre menu tout en favorisant le local.» Populaire L'engouement pour la Boîte à saveur locale, vendue au prix de 85$, a été instantanée. Elle a été achetée à plus de 25 reprises depuis son arrivée sur le menu, le 15 avril. [caption id="attachment_84053" align="alignleft" width="444"] Le copropriétaire du M resto B. André Pearson, a lui-même livré la boite personnalisée au maire de Delson, Christian Ouellette. (Photo - Facebook)[/caption] «On n'a pas fait aucune publicité à part sur notre page Facebook», dit M. Pearson. Le Reflet en a d'ailleurs pris connaissance de cette façon parce que le maire de Delson et préfet de la MRC de Roussillon, Christian Ouellette, en a commandé une. Ce dernier se fait un devoir d'encourager les commerçants locaux depuis le début de la crise. Effectifs réduits Comme d'autres restaurateurs, le M resto bar a dû mettre à pied la majorité de son personnel en raison de la fermeture des salles à manger au Québec. Une poignée de personnes, dont les quatre propriétaires, tiennent toutefois le fort. «On a été obligés de se réinventer parce qu'on ne sait pas quand les gens vont pouvoir revenir manger dans notre restaurant, les uns à côté des autres, concède M. Pearson. Il faut penser à maintenant et après.» Malgré la période difficile, le restaurateur veut poursuivre son implication locale et l'amener sur un plan communautaire. «On s'est inscrit à la Tablée des chefs, afin de fournir 2000 repas aux banque alimentaires. Ils nous fournissent les ingrédients et les contenants pour qu'on puisse cuisiner. C'est motivant pour nos employés et ça nous permettra de les faire travailler», raconte-t-il. À lire aussi sur l'achat local, la propriétaire de la Chocolaterie Léonidas: «Je n'ai jamais autant vendu de chocolats de Pâques!»