Sports

Receveur dans la Ligue nationale de la balle donnée

le mardi 29 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 septembre 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Jason Legault a du talent. Il fait partie des rares Canadiens qui jouent pour une équipe de balle donnée aux États-Unis.

«C’est très populaire là-bas, explique le receveur de Delson. Puis, le niveau de jeu est très relevé et beaucoup plus compétitif qu’ici. Ce n’est pas pour le fun! Ce sont de vrais joueurs! C’est l’équivalent de la Ligue nationale de hockey.»

D’ailleurs, certains joueurs professionnels peuvent gagner jusqu’à 100 000$ en salaire par an, alors que les plus importantes équipes peuvent avoir une masse salariale d’un demi-million $.

Même si ce n’est pas son cas, puisqu’il continue de gagner sa vie à titre d’entraîneur dans un gymnase, M. Legault est heureux de son sort.

«On est seulement trois Canadiens à jouer pour les États-Unis cette année», explique l’athlète de 37 ans qui est en plus ambassadeur pour la compagnie Easton.

Le joueurs de 6 pi et 250 lb est reconnu comme cogneur de puissance, capable de frapper la balle n’importe où sur le terrain.

Sur les traces de son père

Jason Legault a suivi les traces de son père et fait ses débuts à la balle donnée au parc Boardman dans une ligue en 1997.

En 2013, il a été invité à faire un essai avec l’équipe Rockstar Combat aux États-Unis.

«Je ne devais pas être si pire, ils m’ont gardé!» rigole celui qui sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur.
«C’est très difficile d’être admis sur ce circuit et la pression est forte pour qu’on performe. Ce sont de vrais joueurs! Si tu joues deux mauvaises games d’affilée, c’est terminé», remarque celui qui n’a pu jouer en 2014 en raison d’une blessure.

Cette année, il a signé avec Toe 2 Toe avant de joindre Team Combat NWA.

«Les joueurs viennent de partout: de la Floride, de la Californie, de Las Vegas, explique-t-il. On prend l’avion à l’aéroport le plus proche de chez nous et on se rejoint sur les lieux des tournois.»

Le but des équipes est d’amasser le maximum de points pour prendre part aux séries mondiales disputées en fin de saison. Team Combat n’y est pas parvenue cette année avec un 15e rang.

Pas de tout repos

M. Legault bénéficie d’une petite pause de la balle donnée, puisque sa saison reprendra en décembre avec un tournoi en Californie, puis un second à Las Vegas à la fin janvier.

Même si toutes ses dépenses et ses déplacements sont payés, le papa de trois enfants avoue que sa passion n’est pas toujours facile à concilier avec sa vie familiale.

«Le voyagement n’est pas toujours évident. Parfois, avec le décalage, il faut que je parte pendant au moins quatre jours et il n’y a pas toujours de vol direct. Heureusement, ma femme et mes trois enfants regardent les matchs en direct sur internet.»

 

Le Canada n’est pas de calibre

À la mi-août, une équipe du Canada a affronté une équipe américaine à l’occasion du «Border Battle evenement» au Michigan. Les représentants de l’unifolié n’ont pas fait le poids face aux Américains, s’inclinant par la marque de 22-10.

Le résident de Delson était pour l’occasion aux côtés de trois autres Québécois recrutés par le Canada.

 «C’est comme si les Bulldogs de Hamilton (le club école du Tricolore) jouait contre le CH», compare Jason Legault pour expliquer l’écart de talent entre les deux formations.