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Régie de police : Candiac envisage de créer son service de police si la formule change

le mardi 07 mai 2019
Modifié à 10 h 51 min le 07 mai 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Alors que la Ville de Candiac prône le statu quo dans le dossier du renouvellement de l’entente de la Régie intermunicipale de police Roussillon, le conseil évoque la possibilité de créer son propre service de police si les autres Villes restent sur leurs positions. Moins de quelques jours après que les maires et mairesses de La Prairie, Delson, Sainte-Catherine, Saint-Mathieu et Saint-Philippe aient fait front commun pour ramener leurs homologues de Candiac et Saint-Constant à la table des négociations, le maire Normand Dyotte a dénoncé cet exercice publique. «Nous assistons à une tentative malhabile de réaliser un coup de force unilatéral par lequel on changerait de façon radicale la manière dont sont financés nos services régionaux de police», a déclaré le maire de Candiac, lors d’une conférence de presse le 6 mai. Dans une résolution adoptée le 30 avril, le conseil municipal a indiqué qu’il désire que la formule établissant la quote-part soit maintenue dans sa forme actuelle, puisqu’il s’agit d’un «mode de répartition juste et équitable qui n’a jamais été contesté par les Villes membres de la Régie depuis les dix dernières années».
«La formule actuelle fonctionne très bien. Pourquoi ne serait-elle plus valable?» -Normand Dyotte, maire de Candiac
Selon le nouveau scénario favorisé par cinq municipalités sur sept, le critère du kilométrage de rues à patrouiller serait aboli, alors que celui de la richesse foncière serait davantage pris en compte. Candiac désapprouve ces changements. «Le critère de la richesse foncière doit demeurer mineur parce que le coût d’une intervention policière ne dépend pas de la valeur de la maison où le policier se rend», a estimé M. Dyotte. D’après la nouvelle formule présentée le 2 mai par les cinq maires, la Ville de Candiac se retrouverait avec une hausse de sa quote-part de 319 000$. Le maire a quant à lui évoqué une hausse de 4 M$ sur 10 ans pour ses citoyens. Ce type d’entente ferait en sorte que «certaines villes subventionnent les services des municipalités voisines», a dénoncé M. Dyotte. Une réponse d’ici le 12 juin Dans sa résolution, le conseil municipal de Candiac affirme qu’il souhaite poursuivre les discussions avec ses pairs en suivant les balises suivantes à savoir que «la méthode actuelle de calcul des quotes-parts soient maintenues, que les municipalités soient desservies par des services à la carte et que les particularités de chacun des territoires soient reconnues.» La Ville de Candiac donne aux autres membres de la Régie jusqu’au 12 juin pour qu’ils se positionnent par rapport à ces balises. «Dans l’éventualité d’une décision défavorable de la Régie ou de l’une des municipalités qui en sont membres, nous n’aurons d’autres choix que d’entamer les procédures en vue de nous doter de notre service de police autonome», a conclu M. Dyotte. Ce dernier a préféré ne pas s’avancer davantage sur la suite des choses, étant donné qu’il attend une réponse des autres villes.