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VIDÉO - Rencontre entre pompiers d’ici et de France

le lundi 03 octobre 2022
Modifié à 11 h 42 min le 04 octobre 2022
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Cinq pompiers de la Régie incendie de l’alliance des Grandes-Seigneuries, accompagnés de quatre sapeurs-pompiers du Service départemental d’incendie et de secours de l’Oise

Cinq pompiers de la Régie incendie de l’alliance des Grandes-Seigneuries ont initié un contact avec leurs confrères du Service départemental d’incendie et de secours de l’Oise, pour échanger en personne sur leur métier. Leurs invités terminent un séjour d’une semaine au Québec, tandis qu’eux-mêmes se préparent pour leur voyage en France d'ici 2025.

 

 

Journées de stage en caserne, visites touristiques à Montréal et Québec, présentation de l’Institut de protection contre les incendies au Québec et du Collège Montmorency à Laval, découverte des installations des ambulanciers en Montérégie; les quatre sapeurs-pompiers Gérald Genin, Aureli Dheilly, Stéphane Cerabino et Ludovic Deslien ont droit à un programme chargé cette semaine.

Ceux-ci ont officialisé leur partenariat en recevant un certificat de membre honoraire qui les unira à jamais au service d’incendie local qui dessert Candiac, Delson, Saint-Constant et Sainte-Catherine. Une cérémonie tenue au Centre municipal Aimé-Guérin à Sainte-Catherine, en présence des maires de Saint-Constant et Candiac, de la mairesse de Sainte-Catherine, ainsi que du député fédéral de La Prairie, a concrétisé le tout, le 29 septembre.

«Nous avons été accueillis très chaleureusement par les pompiers de la Régie incendie de l’alliance des Grandes-Seigneuries. Ils ont à cœur de partager leur savoir-faire», relate au Journal le commandant Ludovic Deslien.  

C’est le pompier François Lauzon qui a proposé l’échange à son patron, Claude Brosseau, après avoir fait la connaissance de collègues pompiers en France. M. Brosseau a immédiatement accepté, affirme-t-il. Deux ans plus tard, leur venue s’est finalement concrétisée.  

«C’est un projet qui demande beaucoup de logistique et de préparation», explique M. Lauzon.

D’où l’écart de plusieurs années entre les deux séjours, note-t-il.

«Le délai donne le temps de décompresser et de déterminer ce qu’on aimerait faire là-bas avec eux. C’est aussi une question de disponibilités pour tous les pompiers et ça permet à ceux de l’Oise de se préparer. On leur laisse du temps pour nous recevoir», ajoute M. Lauzon.

Ce dernier, ainsi que ses collègues Christian Boudreau, Ronald Francoeur, Pascal Bonin, et Claude Gagnon, en sont à vérifier avec l’ambassade de France si des subventions sont disponibles pour couvrir les frais de déplacement. Quoiqu’il en soit, les nouveaux camarades ont hâte de renouer en Europe.

«Nous sommes fébriles parce que nous avons développé une très bonne relation dès le départ. Ç’a cliqué entre nous, comme on dit, partage M. Lauzon. Nous avons échangé sur nos professions et nous avons très hâte de vivre l’immersion complète pour parler de nos techniques et méthodes de travail.»

«D’une certaine manière, nos secteurs sont similaires; ils desservent la Rive-Nord de Paris, alors que nous desservons la Rive-Sud de Montréal.»  -François Lauzon, pompier de la Régie incendie

Pompier et plus encore

Selon le commandant Ludovic Deslien, la différence la plus marquée entre les pompiers du Québec et ceux de la France réside dans leurs tâches. «Contrairement à nos collègues et amis québécois, nous faisons autre chose que du service incendie. Nous offrons aussi du secours aux personnes, ce que vous appelez ici les paramédics. Nous nous occupons des accidents de la route, de la capture d’animaux, de la prise en charge durant les inondations, ainsi que toutes autres opérations diverses», détaille-t-il, en ajoutant que ses homologues québécois se concentrent essentiellement sur le volet protection incendie et premiers répondants.  

Financement

Quant à la facture de la visite des pompiers français, la Régie affirme qu'il est trop tôt pour en déterminer le montant final. Néanmoins, elle précise que les frais de déplacements des pompiers de l'Oise n'ont pas a été couverts par le service d'incendie, et donc, les contribuables. 

«Par contre, dans la mesure où c’est une très belle initiative qui saura être formatrice, autant pour les pompiers que pour la Régie, celle-ci a décidé de soutenir cette activité en rendant accessible les ressources inutilisées de la Régie, telles que le prêt d’un véhicule pour le déplacement, l’utilisation des dortoirs de la caserne de Candiac, les surplus d’inventaire ou les équipements récupérés à la suite de départ d’employés, qui ont été remis en cadeaux», détaille la Régie au Journal. 

L'initiative de la cérémonie officielle a été financièrement notamment par le député fédéral de La Prairie, Alain Therrien, qui a assisté à l'événement.