Culture

Un résident de Sainte-Catherine écrit un pan de l'histoire de Châteauguay

le jeudi 19 avril 2018
Modifié à 11 h 03 min le 19 avril 2018
Par Marie-Josée Bétournay

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La ville de Châteauguay, de 1860 à 1960, se dévoile à travers l’ouvrage Châteauguay une vie au grand air, signé par les auteurs et recherchistes Paul-Yvon Charlebois, Martin Michaud et Sylvain Daignault. Voici quatre questions à l’auteur Sylvain Daignault, résident de Sainte-Catherine. Pour lui, le livre constitue un «vrai travail collectif où la patte de chacun est présente tout au long de l’ouvrage». Q Pourquoi vous intéressez-vous à la période 1860-1960 et comment la décrivez-vous ? R Cette période correspond à la transformation technologique et sociale de la société et à la démocratisation de la photographie. Auparavant, seuls les notables et les riches bourgeois avaient les moyens de se faire tirer le portrait. Avec la démocratisation de la photographie, on commence à prendre des images de trains qui entrent en gare, de la visite qui vient de Montréal, des gens dans leur quotidien, des enfants, etc. Ces images qui traînent souvent dans de vieilles boîtes à chaussures oubliées au grenier sont d’une richesse inouïe.   Q Dans la préface de votre livre, vous accordez une mention au féru d’histoire locale Raymond Laberge, aujourd’hui décédé. Pourquoi ? R Chaque municipalité possède son historien local. Raymond Laberge était l’un d’eux. Son amour pour sa région n’avait d’égal que sa passion pour les archives. J’ai connu Raymond alors qu’il rénovait les croix de chemin de Châteauguay. J’étais journaliste à l’époque à L’Information régionale. Nous avons eu la chance de parler et d’échanger avec lui sur l’histoire de Châteauguay. Et nous avons eu la chance d’étudier ses archives. Malheureusement, il est décédé avant la sortie du livre. Côté archives, la Société du musée du Grand Châteauguay a également été très généreuse avec nous, de même que plusieurs résidents de Châteauguay. Q Châteauguay une vie au grand air n’est pas votre premier ouvrage cosigné avec Paul-Yvon Charlebois. Votre collaboration remonte à quelques années ? R En fait, il s’agit du 4e ouvrage signé avec Paul-Yvon après Châteauguay et la guerre de 1812 (Broquet, 2012), L’île Sainte-Hélène avant l’Expo 67 (GID, 2015) et Beauharnois au fil de l’eau (avec Marcel Labelle, GID, 2017). Paul-Yvon et moi travaillons depuis bientôt trois ans à la rédaction d’un autre ouvrage sur un célèbre brasseur du 19e siècle. Ce livre sera également publié aux Éditions GID.   Q Parlez-moi de l’écriture d’un livre à trois auteurs. La démarche doit être particulière ? R Écrire à trois exige une excellente collaboration. Chacun a son rôle en fonction de ses talents. Martin (Michaud) est arrivé en cours de route avec ses connaissances et sa passion.