Sports

Royal de Montréal - La persévérance d’un joueur d’ultimate frisbee

le vendredi 01 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 mai 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

DELSON - Lorsque Vincent Houle s’est présenté l’an dernier au camp d’entraînement du Royal de Montréal, une équipe professionnelle d’ultimate frisbee, il a échoué. Ses 45 livres en trop lui ont joué un sale tour. Mais c’était mal connaître la volonté de ce résident de Saint-Philippe.

«Je pesais 233 lb et l’orgueil en a pris un coup. Quand je jouais dans la ligue civile dans l’équipe de Sherbrooke [le Gecko], je misais sur mes qualités de lanceur pour compenser. Je me suis dit, après cet échec, que ce n'était peut-être pas pour moi de jouer chez les professionnels», se remémore l’athlète de 26 ans originaire de Sherbrooke.

Entretemps, en mars 2014, Ultimate Canada qui chapeaute les ligues non professionnelles d’ultimate frisbee lui demande s’il veut inscrire son équipe de Sherbrooke en tant que capitaine aux championnats du monde à la suite du désistement d’une formation.

«Je voulais jouer aussi durant ces mondiaux. Cela a provoqué un déclic. Je me suis entraîné comme un malade [afin de perdre du poids]. J’avais perdu la moitié de mes 45 lb», poursuit-il.

Durant cette rencontre internationale, qui se déroulait en Italie du 2 au 9 août dernier, et où son équipe, le Gecko a terminé 11e sur 48, le principal intéressé a été immédiatement séduit par la qualité du jeu des participants, dont celle de l’équipe britannique, les Bear Cavalry.

«Cela m’a redonné un deuxième souffle pour essayer de nouveau le camp d’entraînement du Royal de Montréal en novembre dernier», mentionne-t-il.

Poursuivant sans relâche son entraînement, cette fois-ci, Vincent Houle réussit tous les tests physiques en «pleine shape», comme il le dit.

«Lors du premier camp d'entraînement, j’avais donné une mauvaise impression. Mais cette fois-ci, c’est l’inverse qui s’est produit!», lance le joueur avec fierté.

Passion

Qualifiant l’ultimate frisbee de sport «spectaculaire», Vincent Houle, qui a été initié à ce jeu alors qu’il était au secondaire, le décrit en ces termes.

«C’est un sport coopératif où deux équipes de sept joueurs s’affrontent sur une surface gazonnée dont la superficie est presque aussi grande que celle d’un terrain de football. Il faut faire des passes consécutives et l’on a dix secondes pour lancer le frisbee. Le but est de l’attraper dans la zone de but adversaire afin de faire un touché», explique le numéro 69 du Royal de Montréal.

On retrouve deux types de joueurs: les lanceurs dont la mission est de réaliser des passes sans généralement se déplacer avant d’expédier le disque, et les traceurs qui seront amenés à bouger sur le terrain afin de réaliser des jeux préétablis.

Les parties ont lieu beau temps ou non à l’exception d’orages.

«Lorsqu’il pleut, le frisbee rencontre plus de friction dans l’air à cause des gouttes de pluie. Il est aussi plus difficile de l’attraper», déclare M. Houle.

Ce sport donne l’occasion au public d’assister à des moments enlevants.

«Selon les conditions des vents, le frisbee va atteindre une certaine hauteur et on se retrouve alors cinq ou six gars en dessous du disque à essayer de l’attraper!»

Le Royal de Montréal

Cette équipe masculine entame sa deuxième année au sein de l’American Ultimate Disc League (AUDL). Elle fait partie de la section Est regroupant les formations d’Ottawa, de Toronto, de New York, de Washington, de Rochester et de Philadelphie.

Le match d’ouverture aura lieu le 26 avril prochain au stade Mémorial Percival-Molson. Le Royal affrontera Toronto.