Rues Bélanger et Lanctôt à Saint-Constant : les résidents choisissent l’unifamilial
La rue Bélanger, à Saint-Constant, a voté à 87% en faveur de la proposition qui permettra notamment de limiter à une maison unifamiliale avec possibilité de logement additionnel ou bigénérationnel. (Photo : Le Reflet – archives)
La Ville de Saint-Constant a écouté les résidents des rues Bélanger et Lanctôt : seules les résidences unifamiliales y seront permises dans leur quartier. Dans un sondage, une forte majorité des résidents ont affirmé vouloir limiter la construction à ce type de résidences et ont refusé les immeubles de quatre logements.
Leur quartier regroupe les propriétés des rues Bélanger et Lanctôt au sud de la rue Lachapelle et est ceinturée par la rivière Saint-Pierre.
La première proposition, qui a initialement été présentée par la Municipalité, était d’autoriser jusqu’à quatre logements par terrain, sur un maximum de 2,5 étages, avec possibilité de logement au sous-sol (à nouveau permis) et sans activité commerciale.
La deuxième, quant à elle, suggérait de limiter à une maison unifamiliale avec possibilité de logement additionnel ou bigénérationnel, avec les mêmes autres conditions que la proposition 1.
Les résidents des deux rues ont majoritairement préféré la deuxième option, soit 87% de la rue Bélanger en faveur de la proposition et 77% de la rue Lanctôt en faveur.
«Un avis de motion et le dépôt d’un projet de règlement visant à rétablir le zonage conformément à la proposition 2 sera déposé mardi prochain en séance extraordinaire, comme convenu auprès des citoyens de ce secteur, afin de rétablir le zonage en ce sens dans cette zone», informe Stéphane Huard, directeur des communications de la Ville.
«Les résultats seront partagés aux citoyens et des ajustements à la règlementation d’urbanisme seront effectués conformément à la proposition 2», ajoute-t-il.
Projet en cours qui « dérange »
Au début de la séance ordinaire du 15 avril, Jean-Claude Boyer, maire de Saint-Constant, a évoqué qu’il y a un seul projet de construction de logements en cours dans la zone H-306, sur la rue Lanctôt ; il s’agit d’un projet de deux triplex de 2 ½ étages.
Stéphane Huard précise toutefois que ce qui «dérange» les citoyens dans ce dossier, c’est la demande de dérogation mineure qui porte sur la largeur et la superficie des terrains pour la construction de ces deux bâtiments.
«Cela dit, ni la hauteur ou le volume des triplex ne sont ici en cause selon les commentaires reçus, mais seulement la dérogation demandée pour permettre la création des deux lots distincts devant recevoir ces deux triplex», fait-il savoir.
Alors que la norme actuelle est fixée à 13,5 m de largeur et 605 mètres carrés de superficie, le promoteur du projet demande, par dérogation mineure, que la largeur de ces futurs lots soit acceptée à 12,19 m et que leur superficie soit entérinée à 557,4 m².
«Malgré les dérogations mineures demandées pour le terrain, aucune dérogation n’est demandée par rapport aux marges de recul avant, arrière et latérales, ajoute M. Huard. Pour le moment, l’usage projeté de ces deux triplex est réputé conforme dans ce secteur.»
Rappelons que dans une pétition regroupant une soixantaine de signataires du secteur, les résidents indiquaient comprendre «la nécessité» pour la Ville de respecter les orientations du Plan métropolitain d’aménagement et de développement, mais ils étaient d’avis que la «faible» superficie représentée par le quartier «n’aura qu’un impact très faible sur la densité en termes de logement à l’hectare», avait rapporté Le Reflet.
La Ville avait répondu que peu importe le nombre d’hectares impliqués, le ratio de 40 log/ha doit être atteint sur les espaces à développer et à redévelopper.
