Saint-Constant : stationnée dans la rue, elle reçoit une amende

Le mini-autobus de toilettage mobile BUDDY de l’entrepreneure Brigitte Trudeau. (Photo : gracieuseté)
Brigitte Trudeau, une citoyenne et entrepreneure de Saint-Constant, a récemment reçu une amende pour avoir stationné son mini-autobus de toilettage mobile BUDDY, son «gagne-pain», dans la rue, en avant de sa résidence. Comme elle ne peut pas aussi laisser son véhicule de travail dans son stationnement privé en raison d’un règlement, Mme Trudeau le gare pour le moment chez un client «dans une autre municipalité», après les heures de travail.
Vers la fin de la semaine du 2 juin, Le Reflet a réalisé une entrevue téléphonique avec Brigitte Trudeau ; elle savait à ce moment-là qu’elle ne pouvait pas stationner son véhicule de travail dans son stationnement privé, mais se questionnait à savoir pourquoi elle a eu une amende de 55$ pour l’avoir garé dans la rue.
Stéphane Huard, directeur des communications de la Ville, informe que la réglementation municipale en vigueur à Saint-Constant interdit «clairement le stationnement prolongé de véhicules-outils, tels qu'un mini-autobus de toilettage mobile, aussi bien dans la rue devant son domicile que dans les stationnements résidentiels privés».
L'entrepreneure de Saint-Constant Brigitte Trudeau. (Photo : gracieuseté)
Ces restrictions sont précisées par l’article 345 du règlement de zonage numéro 1528-17 et par l’article 36 du règlement numéro 1008-00 relatif à la circulation.
M. Huard indique toutefois que la Municipalité n'a pas tous les détails précis concernant l'infraction de Mme Trudeau, mais précise que l’exercice d’activités professionnelles avec un véhicule-outil est autorisé dans les rues de Saint-Constant.
«Pour accommoder ce besoin tout en respectant la réglementation, la Ville suggère comme solution de conclure une entente privée avec un propriétaire de terrain commercial afin d’y stationner le véhicule-outil après les heures de travail», ajoute Stéphane Huard.
Une «solution» que Brigitte Trudeau a déjà essayé d’entreprendre, mais qui était «trop complexe».
«C’est facile à dire, mais ce n’est pas facile à appliquer et je comprends le pourquoi, fait savoir Mme Trudeau. Il y a des ententes pour louer à des endroits, il y a une question d’assurance et même si je trouve un endroit, ils ne vont pas me louer ça gratuitement, il y a des coûts. J’ai tenté dans le parc industriel à Candiac et Delson.»
«Il faut que j’aille une permission de la Ville pour que je puisse le stationner dans la rue, ajoute-t-elle. Il y a beaucoup d’entreprises avec des véhicules-outils pour le service à domicile, directement à nos portes. Je sers aussi une clientèle à besoin particulier qui n’est pas en mesure de se déplacer. Il doit y avoir une discussion avec la Ville et un compromis.»