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Ses deux rottweilers obéissent à tout commandement

le mardi 01 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 01 août 2017
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

Si les rottweilers sont considérés selon le projet de loi de Québec comme étant des «chiens réputés potentiellement dangereux», Maureen Gray et ses deux chiens contrastent avec cette image.

La résidente de Candiac n’a pas besoin de répéter à ses rottweilers un commandement pour qu’ils l’exécutent. Ils sont dressés pour participer à différentes compétitions d’obéissance.

«Les rottweilers sont intelligents, soutient-elle. Ils ont bon caractère, sont fidèles et gentils avec les enfants.»

Si la maîtresse croise une personne qui a peur ou des enfants dans la rue, elle demande à ses chiens de se coucher.

Son plus vieux, Dexter, 9 ans, est très calme et docile. «Il est un bon ambassadeur pour la race. Il a toujours été très gentil», affirme-t-elle.

Son compagnon à quatre pattes a remporté neuf titres, dont celui du bon voisin canin, du Club canin canadien. Mme Gray explique que pour passer le test le chien doit réussir 12 étapes, qui représentent des situations de tous les jours, par exemple se promener dans une foule ou croiser un autre chien sans réagir.  

Il est aussi certifié pour des épreuves de pistage, de protection et d’obéissance de haut niveau, soit le EPO. Son rottweiler a réussi le begleithund, aussi appelé BH, et les trois niveaux du EPO, qui sont de plus en plus exigeant.

Mme Gray a également entraîné Dexter pour qu’il aille lui chercher le téléphone en cas d’urgence. Elle a aussi fait des spectacles dans des résidences pour personnes âgées avec lui. Par ailleurs, l’animal est capable de diriger un troupeau de moutons.

«La seule chose que je n’ai pas faite avec lui, mais que plusieurs rottweilers font, c’est des recherches de sauvetage», mentionne-t-elle.

Entraînement

Son autre rottweiler, Rudy, 2 ans et demi, a son titre de bon voisin canin, mais n’a pas encore commencé les autres compétitions. Elle l’a choisi spécifiquement pour être capable de travailler parce qu’il a une énergie débordante.

«Il a l’âge, mais pas la maturité pour commencer. Je lui laisse le temps de s’amuser», dit-elle.

La dame passe de cinq à six jours par semaine, à raison de deux fois par jour, à l’entraînement. Elle participe à trois ou quatre événements par année au Québec et en Ontario.

Celle qui est originaire de Vancouver a toujours aimé faire des compétitions avec des animaux. Plus jeune, elle en faisait avec des chevaux. Elle avait arrêté pour se consacrer à ses études.

Ses autres chiens, dont un autre rottweiler, étaient tous dressés et écoutaient. Par contre, elle ne faisait pas de compétitions faute de temps avec deux enfants à élever et son travail.

Quitter la province

Si Québec décide de réglementer les races de chiens permis ou non et que les rottweilers sont interdits, Mme Gray changera de province.

«Je ne laisserai pas le gouvernement dicter mes chiens», soutient-elle.

Selon elle, bannir une race ne ferait que déplacer le problème. Elle croit plutôt qu’on devrait exiger à tous les propriétaires de chiens de suivre un cours de base d’obéissance.

«Les chiens ont besoin d’être entraînés», affirme-t-elle.