Opinion

Sous la tente

le mercredi 20 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 20 mai 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Aimez-vous le camping?

Pour être bien franche, j'ai déjà donné à dormir sous la tente. C'était une façon économique de voir du pays à peu de frais quand j'étais étudiante.  
Aujourd'hui, je préfère de loin le confort de l'hôtel. Et ses services.
Jongler avec la pluie qui entre dans la tente, cuisinier sur un rond de fortune, laver la vaisselle dans un plat trop petit ou traîner son rouleau de papier hygiénique aux toilettes, j'ai toujours trouvé ça éprouvant. Tout autant que de garder ses gougounes pour prendre sa douche, se retourner dans un sleeping bag ou se réveiller dans un four à céramique tant le soleil transperce la toile de la tente aux aurores...  (soupir)
Néanmoins drôle pour une nuit ou deux. Sans plus. Quand on est en bonne compagnie. Parce qu'à ce moment-là, ça relève plus du jeu et de l'aventure que d'un mode de vie ou d'une routine.
Pourtant, j'ai des souvenirs extraordinaires du camping. Autant ceux de l’époque de nos voyages en famille que ceux vécus par la suite.
De ce plaisir à se faire un feu de camp. À dormir au grand air. Des odeurs de la nature, en particulier après la rosée ou une averse.
De notre périple en famille en tente-roulotte en Ontario avec notre grand-mère. De ces ratons-laveurs qui ne cessaient de gratter le coin de la tente à deux pouces de mon visage. De la fois où il nous a été impossible de trouver un seul site pour planter notre tente entre la Côte-Nord et Québec en bordure du Saint-Laurent.

J'ai aussi des souvenirs d’avoir dormi au Récré-O-Parc avec une classe du secondaire après une journée de vélo. Puis, une autre fois, d’avoir arpenté le parc en compagnie de deux copains pendant un après-midi. Ce jour-là, il faisait si chaud que nous passions d'un bloc sanitaire à l'autre. Et passions sous la douche en maillot pour se rafraîchir.

Aussi, je me demande si j’irai y passer une nuit ou deux quand ce sera ouvert. Ma petite voix intérieure me dit que j’y trouverais mon compte malgré tout. Que les désagréments font partie de l’aventure.
Au pire, j'aurai toujours la possibilité de plier bagage et de rentrer à la maison en moins de deux! Comme à l’époque où, petite, je dormais dans la tente avec ma sœur dans la cour de mes parents et qu’on finissait la nuit dans notre lit!


«Mieux vaut s’enfoncer dans la nuit qu’un clou dans la fesse droite.»

-Pierre Dac