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Subaru Ascent 2019 : on tente de faire oublier le Tribeca

le jeudi 14 février 2019
Modifié à 10 h 00 min le 14 février 2019
Le Guide de l'Auto
Article par Germain Goyer

En 2006, Subaru a introduit le B9 Tribeca. Ce véhicule utilitaire sport (VUS) à trois rangées de bancs a été tout sauf un succès et il est disparu en 2014 dans le plus grand silence.

Lorsque Subaru désirât percer à nouveau ce marché l’année dernière avec l’arrivée de l’Ascent, force est d’admettre que la barre n’était pas trop haute. En effet, entre 2010 et 2014, les ventes du Tribeca ont dégringolé de 540 à 120 unités par année au Canada. Pour la même période, les ventes du Honda Pilot sont passées de 5 000 à 6 000 exemplaires. Avouez qu’il est difficile de faire pire…

Un tout nouveau moteur
Lorsque l’Ascent a été dévoilé, on s’attendait à retrouver le très apprécié bloc à six cylindres à plat de 3,6 L. Hélas, non! Contrairement aux Honda Pilot et Toyota Highlander qui proposent un V6 atmosphérique, Subaru a privilégié un moteur turbocompressé à plat de 2,4 L. Il développe une puissance de 260 chevaux et un couple de 277 livres-pied.

Il s’agit d’une toute nouvelle motorisation pour ce constructeur japonais et c’est la seule offerte pour ce modèle.

Comme on s’en doutait, l’arrivée de ce moteur marque la retraite imminente de l’impressionnant bloc à six cylindres à plat. Celui-ci aurait été bien plus adapté à un véhicule comme l’Ascent. Il est à noter que Subaru vient d’annoncer que ce moteur turbo sera disponible dans la Legacy 2020.

Un petit moteur un peu gourmand en pratique
Sur le plan de la consommation de carburant, l’ordinateur de bord a enregistré une moyenne de 14,1 L/100 km au cours des 1 240 kilomètres parcourus. De son côté, Ressources naturelles Canada annonce une consommation inférieure, soit 10,4 L/100 km. Il est important de préciser que les conditions météorologiques n’étaient pas particulièrement favorables. Dès que le moteur doit s’activer un tant soit peu, la consommation grimpe en flèche comme on l’a observé. L’efficace six cylindres à plat aurait assurément été moins gourmand.

Du côté des concurrents, l’organisme gouvernemental annonce une consommation de 11,3 L/100 km pour le Honda Pilot, 10,6 L/100 km pour le Toyota Highlander et de 11,4 L/100 km pour le Ford Explorer.

Parce que l’on ne veut rien savoir de pelleter
Tous les véhicules de la marque Subaru sont dotés de la transmission intégrale – sauf la BRZ. Et c’est ce qui a bâti la réputation de ce constructeur. Tout comme le Forester, l’Impreza et les autres, l’Ascent procure ce sentiment de confiance de ne jamais rester coincé dans un banc de neige. Un élément qui charme bon nombre de Québécois…

En revanche, on a remarqué que la garde au sol était plutôt basse. Autant le conducteur que les passagers apprécieront cette caractéristique qui facilite l’accès à bord.

Bon prix
Pour obtenir l’Ascent, il faut avoir les poches profondes, mais comme tout est relatif, son prix n’est pas si pire que ça. Pour une version de base, il faut minimalement débourser 36 000 $ excluant les frais de transport et de préparation. C’est énormément d’argent, mais c’est tout de même moins que pour un Honda Pilot (41 090 $) ou un Ford Explorer (43 099 $). En contrepartie, Nissan offre son Pathfinder à partir d’à peine plus de 33 000 $ – avec un rouage à traction.

En bref
Il est important de mentionner au passage que le système multimédia Starlink de Subaru présent dans l’Ascent est désormais plus complet et facile à utiliser qu’il ne l’était auparavant dans d’autres véhicules de la marque.

Malgré les qualités de ce véhicule, je demeure persuadé que le moteur à six cylindres à plat de 3,6 L aurait été terriblement mieux adapté à un VUS comme celui-ci.