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Sur les sentiers du Machu Picchu malgré la sclérose en plaques

le vendredi 06 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 06 novembre 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Valérie Bourdon craignait de ne pouvoir parcourir à pied les sentiers menant vers la cité inca Machu Picchu au Pérou en raison de la sclérose en plaques. Heureusement, la maladie dont elle est atteinte lui a donné un répit.

C’est ainsi que la mère de famille a pu effectuer ce voyage du 12 au 23 septembre à l’occasion d’une collecte de fonds destinés à la Société canadienne de sclérose en plaques (SCSP).

«La difficulté a été l’altitude. Il fallait apprendre à s’acclimater, ce qui n’a rien à voir avec ma maladie. L’un des plus hauts sommets était à 4 600 m d’altitude.  Lors de la 2e nuit, après avoir atteint ce sommet, je me suis réveillée la lèvre inférieure enflée en raison de l’altitude. Une fois debout, l’enflure s’est résorbée», relate la résidente de Saint-Rémi.  

Outre l’équipe technique, le groupe comptait sept participantes. De ce nombre, trois, incluant Valérie Bourdon, étaient atteintes par la maladie.

«J’étais la moins touchée par la sclérose en plaques en comparaison avec les deux autres personnes. L’une d’entre elles était atteinte de la forme progressive de la maladie, raconte Mme Bourdon. Elle portait une attelle à la jambe et une de ses mains était paralysée.»

Marche

Pour se rendre à l’ancienne cité, le groupe devait marcher chaque jour entre 5h et 7h.

«Il fallait se lever à 5h30. La longueur totale du parcours était de 50 km, mais avec l’altitude, on se déplaçait lentement et on prenait souvent des pauses. J’ai réussi à faire tout le trajet», explique-t-elle.  

Prairies

Dame Nature a été généreuse durant le séjour de la Saint-Rémoise. La pluie était pratiquement absente, sauf l’avant-dernière journée. Quant au mercure, il oscillait entre 15 oC et 20 oC degrés le jour pour descendre à -5 oC la nuit.

Concernant la topographie, celle-ci s’apparente aux prairies selon Mme Bourdon.

«Le chemin n’était pas si rocailleux. Et il y avait d’ailleurs beaucoup de lamas et d’alpagas en liberté. On faisait des concours de celle qui avait le meilleur selfie avec un lama», note-t-elle.

Parmi ses plus beaux souvenirs, il y a ce lever de soleil sur la cité de Machu Picchu. Arrivée de bonne heure, Mme Bourdon a pu profiter de ce moment grandiose en compagnie de sa cousine qui l’a accompagnée dans cette aventure.  

«C’était de toute beauté. Il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel. Le soleil a tout illuminé. Il y avait des montagnes à perte de vue. C’était au-delà de mes espérances. Cette expérience nous a beaucoup rapprochées», souligne la voyageuse.

Outre les 2500$ de frais d’expédition qu’elle a défrayés, Valérie Bourdon a amassé 8000$ en dons et commandites pour la SCSP. Elle tient à remercier tous les donateurs pour leur générosité. Parmi ses projets, elle souhaite s’investir pour mieux faire connaître la sclérose en plaques. Elle songe à donner des conférences.

La sclérose en plaques en chiffres

Entre 15 et 40 ans : tranche d’âge où la maladie est fréquemment diagnostiquée. Les femmes sont presque 3,5 fois plus touchées que les hommes.

20 000 : nombre de Québécois atteints de la SP.

30 % : pourcentage de personnes ayant la SP qui utilisent un fauteuil roulant, triporteur ou quadriporteur, de façon permanente au cours de l’évolution de la maladie.

(Source: Société canadienne de sclérose en plaques)