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Tempête de neige: Recours collectif autorisé pour les gens prisonniers sur l’autoroute 13

le mardi 14 novembre 2017
Modifié à 11 h 43 min le 14 novembre 2017
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Le recours collectif déposé en Cour supérieure au nom des nombreux automobilistes et usagers du transport en commun qui se sont retrouvés piégés sur les autoroutes 13 Sud et 520 Est dans la nuit du 14 au 15 mars a été autorisé, le mardi 14 novembre. «La demande d’autorisation pour exercer le recours collectif a été entendue le 30 octobre et le recours a été autorisé le 14 novembre. La demande d’action collective sera donc déposée sous peu», indique le cabinet Deveau Avocats sur son site Internet. Les cabinets Deveau avocats et Trudel, Johnston & Lespérance (TJL) ont déposé conjointement une action collective contre le Procureur général du Québec et la Ville de Montréal. Le recours sera plaidé au nom de Gilles D. Beauchamp, un homme qui a mis sept heures à retourner à son domicile à cause de «fautes grossières» commises par le gouvernement et la Ville de Montréal «dans la gestion du blocage routier» causé par la tempête, allègue-t-il. «Les membres du groupe ont été prisonniers de leurs véhicules pendant une dizaine d’heures, par temps froid, et avec une information limitée, voire inexistante, sur les opérations de secours en cours», déplore-t-il dans le document juridique. Réclamations L’avocat responsable du dossier, Me Marc-Antoine Cloutier, a confirmé au Reflet qu’entre 500 et 1000 personnes pourraient être indemnisées si le plaignant obtient gain de cause. Des indemnités en dommages et intérêts subis pour préjudice moral de 2000$ par victime seront réclamées. À cette somme pourrait s'ajouter un montant de 500$ en dommages punitifs et exemplaires pour atteinte au droit à la sécurité. Des dommages matériels et particuliers (essence, perte de salaire, stress, etc.) sont aussi demandés. Les personnes qui souhaiteraient se joindre au recours peuvent d’ailleurs encore le faire en s’inscrivant sur le site du cabinet. Deux témoignages Au lendemain de la tempête, deux résidents de Saint-Constant avaient raconté au Journal avoir été pris de longues heures dans la neige. L’organiste de la chorale paroissiale de Saint-Constant, David Savoy, avait quitté Sainte-Dorothée à 18h30 et avait finalement gagné son domicile à 7h le lendemain matin. Il avait passé 13 heures seul dans sa voiture, dont presque six heures complètement immobilisé à 200 m après la sortie de l’autoroute 520. Robert St-Jules s’était lui aussi retrouvé bloqué de longues heures sur l’autoroute 13 en allant chercher sa femme. Il demandait le départ de Martin Coiteux et Laurent Lessard, ministres de la Sécurité publique et des Transports, pour la gestion déficiente de la situation.